Pourquoi les riches s’enrichissent-ils pendant les crises ?

Les riches, les pauvres et les soldes

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Chère lectrice, cher lecteur,

C’est la tarte à la crème des grands médias.

« Pendant la crise de 2020, la fortune des plus riches a augmenté de 28% »

À chaque fois, on entend le même discours : la crise profite aux plus forts et fracasse les plus faibles.

Et d’un certain sens, c’est vrai.

En 2020, Elon Musk a multiplié sa fortune par 4 – et pendant ce temps-là, des milliers de gens se retrouvaient au chômage.

Comme si la situation économique générale n’impactait que les gens « normaux ».

En réalité, c’est un peu plus compliqué que ça

Car même si vous n’êtes ni Elon Musk, ni Jeff Bezos, vous n’êtes pas condamné à perdre de l’argent à chaque crise, ni à vivre ballotté en fonction d’une conjoncture sur laquelle vous n’avez aucun contrôle.

Qu’ont fait les riches pour gagner de l’argent en 2020 ?

A priori, une pandémie, ça n’est bon pour personne.

Alors j’ai voulu comprendre quelle avait été la stratégie des « riches » pour réussir malgré tout à accroître leur richesse.

Le premier point, c’est que les grands gagnants de la crise sont les patrons des entreprises technologiques. Musk, Bezos, Zuckerberg… ce sont eux qui ont gagné le plus.

La raison est évidente : quand on est enfermé chez soi, on utilise davantage Internet.

On passe plus de commandes sur Amazon, on passe plus de temps sur Facebook, ce qui augmente le tarif des publicités sur le réseau… au bout du compte, ça tombe dans la poche de Jeff Bezos et de Mark Zuckerberg.

Toutefois, on parle ici de cas exceptionnels. Les « riches », ce n’est pas seulement une poignée de grands patrons de la tech.

En vérité, il y a autour du monde des millions de gens qui ont profité de la crise pour gagner de l’argent.

Pour tout vous dire, j’en fais partie. La pandémie de 2020 m’a permis de faire des gains parmi les plus élevés de toute ma carrière d’investisseur.

Pourtant, je n’ai hérité de rien. Je n’ai pas dirigé de grande entreprise.

J’ai simplement investi mon argent en Bourse.

N’écoutez pas les analystes à la télé

C’est toujours la même chose : sur les plateaux télé, des journalistes anxieux annoncent que c’est la crise. Des analystes sont invités, l’air grave, pour décréter que cette fois, c’est la bonne, les marchés ne s’en remettront pas.

Alors forcément… dans des millions de foyers, les gens paniquent.

Dans le même temps, sous les ors des salons genevois, ou dans le feutré des grandes banques… Les clients fortunés rencontrent des analystes qu’on ne voit pas à la télé.

Ces analystes ne leur disent pas « c’est la crise, vous allez tout perdre ».

Ils leur disent « les soldes ont commencé ».

L’investissement, c’est du jiu-jitsu

Au jiu-jitsu, c’est la force de l’autre, son élan qu’il faut utiliser.

On utilise la force qui vient sur nous, qui veut nous mettre à terre, pour la retourner contre elle-même.

C’est pour ça que dans ce sport, ce ne sont pas les plus forts ni les plus lourds qui sont avantagés… ce sont les plus techniques, ceux qui savent orienter leur corps et catalyser le mouvement adverse pour en tirer profit.

C’est exactement la même chose en investissement.

Vous pouvez voir la crise venir et ne pas bouger, comme un lapin pris dans les phares d’une voiture.

Ou vous pouvez décider d’en profiter.

Quelques leçons de la crise de 2020

J’ai creusé les raisons qui ont permis aux plus riches de s’enrichir pendant la crise.

J’ai moi-même appliqué les techniques que je connaissais pour faire quelques gros coups.

Ce qu’on constate, et que peu de médias malheureusement expliquent, c’est que les riches ont joué le rebond.

En clair : ils ont acheté quand tout s’est cassé la figure. Ils ont acheté « quand il y avait du sang dans les rues », comme dit le proverbe.

Comme je l’ai déjà dit dans de précédentes lettres, le marché n’est pas 100% rationnel.

Quand la valorisation de grandes entreprises s’effondre, ce n’est pas nécessairement qu’elles sont en crise… C’est que l’incertitude et la panique générale entraînent des ventes en cascade, qui elles-mêmes impulsent de nouvelles ventes… etc.

Or, les cours de bourse arrivent à un stade où leur niveau n’a plus rien de rationnel.

Les entreprises se retrouvent sous-valorisées, avec un cours qui n’est plus du tout lié à la réalité de la crise. C’est là qu’il faut acheter.

Le problème, c’est que ces grandes entreprises qui perdent de l’argent vont répercuter cette perte sur l’économie réelle.

Chômage technique, fermetures, plans sociaux… pour éviter de creuser leur dette.

C’est là que les gens normaux trinquent.

Mais dans le même temps, l’argent va aux secteurs les plus porteurs pour l’avenir.

C’est pour cette raison que la crise débutée en 2020 a permis à des groupes industriels de pointe, des entreprises de nouvelles technologies et des sociétés de biotech de décoller en bourse.

Et c’est là que les analystes privés, ceux qu’on ne voit pas à la télé, ont conseillé à leurs clients de placer leur fortune.

En définitive, qu’ils soient impactés ou non « dans le réel », les plus riches ont la capacité de déplacer leurs capitaux là où il faut pendant les crises, tandis qu’on sert au plus grand nombre un discours catastrophistes qui les conduira à faire exactement l’inverse : sortir leur argent pour le protéger.

Et s’il est sain d’avoir toujours du cash en réserve, vous devez bien vous dire que cet argent ne travaillera pas, voire pire, que sa valeur va baisser puisque les plans de relance favorisent l’inflation.

La crise ne change pas la tendance, elle l’accélère

C’est le point conclusif de mon message : les riches ne « volent » pas l’argent des pauvres. Ils le mettent là où ça grimpe, tandis que la majorité ne fait rien.

La crise creuse les inégalités car elle accélère les tendances de fond.

On l’a d’ailleurs vu dans la hiérarchie des fortunes : les riches héritiers, qui ont leur argent dans des secteurs moribonds, n’ont pas gagné.

Les gagnants sont ceux qui tiennent les secteurs d’avenir.

Et si les gens normaux ont perdu de l’argent pendant la crise, c’est parce que 1) ils ne dépendent que de l’économie réelle, et pas des marchés, et 2) ils ne bénéficient pas des mêmes conseils que les riches pour changer leur argent de place, or comme tout s’accélère, les secteurs moribonds où ils placent leurs capitaux (sur des livrets bancaires, en cash, en plan épargne…) sont encore plus affaiblis.

Mais ce n’est pas une fatalité.

Le marché n’est pas réservé aux ultrariches. La seule chose qui vous manque, ce sont les analyses qui leur sont présentées pour tirer profit de toutes les opportunités liées aux crises.

C’est pour cette raison que j’ai créé Profits Asymétriques, en collaboration avec un des meilleurs groupes de recherche américains, actif depuis 1999.

Si vous voulez découvrir les prochaines supertendances, je vous explique tout ici.

Le point à retenir, c’est que vous aussi, vous pouvez faire partie de ceux qui gagnent pendant les crises, avec les bonnes informations.

Amicalement,

Marc Schneider

La Lettre Argo Éditions

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Marjo BOULIANNE
Marjo BOULIANNE
3 années il y a

Bonjour, J’aime votre approche de vulgarisateur et je partage en tous points, vos opinions.
J’ai augmenté et j’augmente encore mon portefeuille depuis juin 2020.
Eh oui! En pleine pandémie, je n’ai rien trouvé de mieux à faire, que d’investir à la Bourse.
Depuis, je mets à profit l’expérience et le savoir des pros du marché boursier; tout en conservant mon libre arbitre…Ainsi, j’assume l’entière responsabilité de mes décisions et il va sans dire, de mes
erreurs…
Encore aujourd’hui, alors qu’on nous parle d’inflation, de crise économique; ça ne m’arrête pas.
Tant d’opportunités s’offrent aux investisseurs attentifs!

Le jour où j’en ai eu mare de voir dormir mon « cash » et d’enrichir les banques, j’ai pris les grands moyens pour que ça change…

Décider d’autogérer mes économies fut pour moi une belle révélation.

Maintenant, je vois les résultats de mes investissements et je m’en vois ravie..
C’est grâce à des professionnels comme vous, Monsieur, que j’y suis artivée..

Merci de partager votre expérience et votre savoir avec nous; vos lecteurs..

Dans l’attente de nouvelles infolettres.
Cordialement
Marjo. N. B.
Canada

Marc Schneider
Éditeur
Marc Schneider
3 années il y a
Répondre à  Marjo BOULIANNE

Merci Marjo pour vos encouragements ! Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos investissements, et je suis ravi que mes lettres vous aident.
Belle soirée,
Marc

Julien
Julien
3 années il y a

Bonjour Marc, merci pour la pertinence de toutes tes lettres. Quel est le code indicatif boursier d’Ethereum ? Merci par avance.

Marc Schneider
Éditeur
Marc Schneider
3 années il y a
Répondre à  Julien

Bonjour Julien, merci pour ton message. Ethereum étant une cryptomonnaie, elle n’a pas de code indicatif boursier. On le retrouve sur les plateformes classiques (Coinbase, Binance, Kraken…) qui fonctionnent comme un courtier en bourse classique à la Degiro, sous le trigramme « ETH ».
Bonne soirée,
Marc

Marc Schneider
Éditeur
Marc Schneider
3 années il y a

Bonsoir Beauland, navré pour ce problème technique. Je transmets votre adresse mail au service client, qui vous contactera en priorité pour vous envoyer vos accès au site.
Amicalement,
Marc

Anne
Anne
2 années il y a

Bonjour Marc,

C’est toujours un plaisir de te lire, tu conforte à chaque fois ce que je pense et tu sors les dossiers du placard.
Je te remercie pour tout. Très bonne continuation .

Cordialement . Anne.m.s.

Maigret
Maigret
2 années il y a

J’ai trouvé cette lettre fort intéressante, mais dans l’immédiat, la période d’incertitude me fait craindre une grosse dépression et je n’ose pas bouger!

KOHLER
KOHLER
2 années il y a

Très instructif, très clair, quoi demander de mieux pour en apprendre tous les jours et pouvoir approfondir son point de vue.

Jean-Bruno
Jean-Bruno
2 années il y a

Bonjour Marc,
très intéressante ta vision positive de l’avenir.
Mille mercis à Antoine d’Aps de nous avoir parlé de toi.
Je viens de faire un héritage que j’aimerais investir mais je n’aurais pas le temps, avant un an, de me plonger dans la bourse et d’acquérir l’intelligence minimum de ce monde complexe.
Est-ce que tu connaitrais un courtier ou une société de courtage
(Penn Financial Group France ?) avec qui je pourrais ouvrir un compte chez Degiro, Binck ou autre, pour un investissement en actions, en affinité avec ta façon de voir l’avenir ?
Merci par avance,
Amicalement,
Jean-Bruno

david
david
2 années il y a

Un peu « polar » comme style de rédaction, mais pas mal…un peu de concret enrichirait l’exposé !:

Bozzer Joseph
Bozzer Joseph
1 année il y a

« Audace » est-il le mot le plus approprié pour définir une approche en bourse?

SEKIZAMBA Nestor
SEKIZAMBA Nestor
1 année il y a

Bonjour Marc
Très intéressante votre analyse et surtout votre partage du vécu. En tant qu’africain, ces opportunités d’investir sont très rarissimes du fait de l’inexistence du marché boursier.
Les vrais analystes , je veux dire ceux qui ne vont pas à la télé vendent à prix d’or leurs conseils et du coup restent des agents de « riches »! Je trouve en revanche l’idée de prendre le risque en faisant sa propre analyse de la tendance très géniale car en effet, la crise ne fait qu’accélérer la tendance au lieu de l’inhiber.

Merci encore