Les décroissants vont-ils sauver le monde ?

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Chère lectrice, cher lecteur,

Mais qu’est-ce qu’on fait là, à investir, tandis que le monde brûle ?

Sommes-nous complètement inconscients ?

Cupides au point de s’illusionner sur l’avenir du capitalisme, qui ne pourra nous mener qu’à la chute ?

C’est ce qu’il faut croire, au vu des commentaires qui parfois me sont adressés sur les réseaux sociaux.

Des commentaires saillants, frappés au coin du bon sens, emplis d’humanité… Mais surtout, des commentaires qui en disent plus sur leurs auteurs que sur l’alternative qu’ils ont à proposer.

Car à aucun moment je ne me vois opposé de plan d’action, de contre-société qui ne soit soutenue par autre chose que la pensée magique.

Le « y’a qu’à, faut qu’on », l’empilement d’évidences et de constats, la bonne morale et toutes ses variations… ne suffiront pas, je le crains, à me faire cesser d’investir et d’observer les tendances de marché pour y trouver des gemmes, des entreprises capables à la fois de changer le monde et d’enrichir ceux qui les financeront.

Néanmoins je dois l’admettre : la décroissance, la sortie du capitalisme, et autres grands courants de l’écologie ont le vent en poupe.

L’inquiétude est fondée : au moment où j’écris ces lignes, il fait quasiment trente degrés à Strasbourg où je me trouve – et c’est juste la mi-mai.

Le climat change, les espèces d’animaux et de plantes disparaissent à un rythme inquiétant. Les cultures souffrent, s’amenuisent et font craindre des famines.

Je suis investisseur, pas aveugle : il n’y a pas d’un côté ceux qui voient que le monde change, et de l’autre ceux dont le confort a obstrué les sens.

En résumé, contrairement à ce que je lis sur Facebook… je ne suis pas « climatosceptique ».

Je crois d’ailleurs que le « climatoscepticisme », cousin plus ravagé encore du « complotisme », est une opinion archi-minoritaire, exagérée par les écologistes politiques pour faire croire à leur utilité. C’est un sceau d’infamie bien pratique pour maudire ses ennemis et les discréditer.

Mais en pratique… Tout le monde sait que le réchauffement climatique, l’acidification des océans et les catastrophes naturelles sont des réalités. Il n’y a pas un pouce d’idéologie là-dedans – il suffit d’observer le réel.

Pourtant, je ne suis pas décroissant. Je ne fais pas « grève pour le climat ».

Et dans cette lettre, je vous explique pourquoi.

Que veulent les décroissants ?

D’abord, définissons la décroissance.

Il s’agit d’un courant de pensée qui prône la réduction de la production de biens et services – et donc, par conséquent, la réduction de la consommation.

Il s’agit de consommer moins, de consommer local et de revenir à un mode de vie plus simple pour réduire l’impact des activités humaines sur notre environnement.

Sur le papier, c’est mécanique : réduire la consommation, c’est réduire les besoins en énergie nécessaire à la production, l’exploitation des ressources et les flux de marchandises.

Par conséquent, décroître, c’est polluer moins.

Et moi, je suis pour qu’on pollue moins… mais alors, pourquoi ne suis-je pas décroissant ?

Le réel ne se tord pas

D’abord, on ne peut pas décroître « comme ça ».

Si l’on arrête de produire aujourd’hui, ou même si l’on réduit drastiquement, des millions de gens perdent leur travail.

Vous avez vu les effets d’une version ultra-allégée de ce que serait la décroissance lors de la pandémie.

Les improductifs disparaissent – ironiquement, c’est une catégorie sur-représentée chez les idéologues décroissants.

Il faut que chacun revienne à un travail d’utilité immédiate, nourrir, produire de l’énergie, protéger…

Ou alors il faut être capable d’assurer sa propre autonomie, ce qui nécessite un savoir considérable, de l’expérience… et des ressources matérielles, du terrain, de l’énergie, des semences, juste pour parler nourriture.

Or, la majorité des gens habitent en ville et n’ont aucune compétence là-dedans.

Tout ce qui est superflu, y compris les productions culturelles, la recherche fondamentale, la quête du bien-être… n’a plus de raison d’être.

S’il y a urgence, il faut orienter les ressources vers la satisfaction des besoins de base uniquement.

Des changements aussi radicaux induisent une économie sinistrée.

Or, l’économie soutient notre modèle social, surtout en France où les impôts sont élevés.

Arrêter de produire, c’est réduire la marge de manœuvre de l’État, donc les moyens accordés à la santé, la prise en charge des plus fragiles, l’éducation… qui, tout secteurs « nobles » soient-ils, ont besoin d’une économie productive pour être financés, car ils ne sont pas immédiatement productifs.

Former des ingénieurs est une idée rentable à terme, mais les étudiants sont sponsorisés par un système qui doit pouvoir les financer maintenant pour profiter de leur génie plus tard.

Décider d’obliquer, c’est induire une rupture dans le temps long, une discontinuité néfaste dans une économie fondée sur les grands équilibres, les échanges et les dettes… c’est-à-dire la confiance.

En clair, nous sommes tous encordés les uns aux autres. Alors si vous coupez la corde, vous mettez l’ensemble en péril.

Le péril, c’est la paupérisation générale, les pénuries, l’effondrement des services publics.

Tout ce qui fait un bon terreau pour qu’éclate une guerre civile et que l’ensauvagement s’étende.

C’est mon principal problème avec la décroissance : il y a fondamentalement une erreur de méthode.

Elle s’explique peut-être par la naïveté de ceux qui la portent, souvent urbains, mal avertis que la nature, avant que nous la domptions, n’était ni clémente ni facile.

Cette naïveté est elle-même sous-tendue par une vision du monde ouatée, où il suffit d’avoir un objectif puis de tordre le réel jusqu’à y parvenir. Mais les faits sont têtus, et le réel inflexible.

À l’inverse, le réalisme impose, son nom l’indique, de partir toujours du réel et de chercher parmi ce qui existe de possibles inflexions. Avant de vouloir que le monde soit un paradis, il faut en permanence lutter pour éviter qu’il devienne un enfer – je crois que le contexte mondial plaide pour cette vue.

Quand on est riche, on peut décroître. Mais pour les autres…

J’ai un autre problème avec la décroissance.

Je viens d’expliquer sommairement pourquoi on ne peut pas décroître en claquant des doigts… Et je n’ai même pas parlé de tous les secteurs qu’il est impossible d’arrêter à court terme, l’entretien des infrastructures (pensez au parc nucléaire) ou le transport par exemple.

Mais il y a autre chose. En plus de ne pas pouvoir, je pense que nous sommes un certain nombre à ne pas vouloir décroître, pour des raisons plus que saines.

J’ai parlé de paupérisation. Je voudrais revenir sur un point : avant d’être le péché d’hybris, l’exploitation des énergies fossiles a sorti des millions de gens de la pauvreté.

Des gens qui n’avaient pas accès à l’énergie pour leurs besoins vitaux, qui travaillaient 12 heures par jour pour subsister, ont soudain vu leur quotidien s’améliorer – et il n’est pas question pour eux de revenir en arrière.

Les pauvres ne sont pas ceux qui polluent le plus, loin s’en faut… Mais c’est eux qu’on emm*rde, parce qu’ils roulent au diesel et mangent McDo. Quel cynisme.

Il y aura toujours des masses, des pauvres, des gens pour qui la fin du mois est synonyme de boule au ventre. La hausse du niveau de vie leur a profité aussi, moins qu’aux ultra-riches, mais l’égalitarisme n’a jamais été le mode du réel.

Or, quand vous savez ce qu’être pauvre signifie, vous comprenez une chose simple : quand on peut prendre, on prend.

Ce que je veux dire par là, c’est que décroître va abaisser le niveau de vie général. Il y aura moins d’argent et les produits coûteront majoritairement plus cher.

Si vous êtes du bon côté de la barrière, le sacrifice se résumera peut-être à moins prendre l’avion…

Mais ceux qui sortent à peine la tête de l’eau seront à la fois les plus susceptibles de perdre leur travail… et dans le cas où ils le garderaient, risquent quand même d’avoir du mal à manger tous les jours. La moindre variété, la moindre fantaisie de leur quotidien risque de devenir un luxe.

Parce que la croissance, même inégalement répartie, tire tout le monde vers le haut.

Et qu’une croissance équitablement répartie entre tous, on sait que ça ne marche pas – les livres d’Histoire nous le rappellent, tout comme ils font écho à la remarque que je faisais plus haut : on peut souhaiter que le monde soit un paradis, mais il convient d’abord de s’assurer qu’il ne devienne pas l’Enfer.

Et bien souvent, on me rétorque qu’il est possible de décroître sans anarchie ni famine, qu’il faut juste s’organiser, planifier, contrôler.

Oui, mais… cela veut dire deux choses :

  1. Plus d’État – comment le finance-t-on ?
  2. Moins de liberté – et donc, moins d’initiative, d’innovation, bref, moins de progrès. Sans parler du désir simple et sain de ne pas vouloir du tout-à-l’État.

J’en arrive à ma conclusion sur l’idéologie décroissante.

La décroissance, religion d’une minorité… très prosélyte

Je crois que la décroissance est une dangereuse illusion. Le fantasme de gens aisés qui n’ont plus d’horizon, plus de religion, et qui cherchent désespérément à mettre un peu de sens dans leur vie.

Il y a aussi ceux qui ont peur du climat qui se transforme, et qui pour juguler cette peur voudraient prendre la voie la plus extrême.

Dans les deux cas, ennui ou peur, les fondations de cette idéologie sont friables d’emblée.

Ensuite, la décroissance risque de générer plus de souffrance et de pauvreté qu’elle n’apportera de bénéfices.

Sans compter qu’elle ne pourrait être que très lente pour toutes les raisons fondamentales qu’on vient de voir, l’entretien des infrastructures, le maintien d’un niveau de vie décent pour tous – et de la paix !

Or cette lenteur, incompatible avec l’agenda climatique, ne fera que nous affaiblir face aux désastres. Non seulement nous n’aurons rien évité, mais en plus nous ne serons plus capables de protéger ceux que les catastrophes blesseront, isoleront, affameront, rendront malades.

Sans parler du fait que les autres pays, voyant une grande puissance décroître, auront toute latitude pour accélérer sa chute et se repaître de ce qui reste à nous prendre. L’humanité n’est pas, ne sera jamais, une grande famille bienveillante.

Pourquoi, alors, tant de gens persistent à vouloir une solution si radicale ?

D’abord je ne les crois pas si nombreux, mais surmédiatisés.

Car ils appartiennent à la caste apatride d’oiseaux de proie qu’on croise sur les plateaux télé, dans les aéroports (on n’est pas à une contradiction près) et dans les secteurs subventionnés par vos impôts.

Ensuite, je crois que la décroissance et ses gourous placent le débat sur un terrain moral, à une époque où les valeurs traditionnelles et la religion n’en finissent plus de reculer. C’est du bon marketing.

Vouloir décroître, c’est une façon de chercher la rédemption, et l’idéologie décroissante est surtout une façon pour certains de se déculpabiliser, de chercher une forme de transcendance dans la communion avec une Nature à qui l’on prête des caractéristiques humaines…

Ceux qui veulent décroître pour sauver la planète ne sont pas les « gentils »… et le recours permanent aux injonctions morales trahit leur erreur de méthode à nouveau.

Il ne faut pas sauver la planète « pour les arbres » ni « pour les bébés phoques ». Sinon, on interdirait aux lionnes de chasser les gazelles…

La morale n’existe qu’à travers les hommes, et la planète finira par se remettre de notre activité, si l’on vient à disparaître.

C’est pour nous qu’il faut s’assurer que la Terre reste viable.

Pour nos enfants.

L’écologie ne devrait pas être ce qu’elle est, c’est-à-dire une idéologie pour athées dépressifs. Elle ne devrait pas être un parti politique, mais un sujet abordé par tous les partis…

Et il devrait y avoir des débats dépassionnés, au-delà du clivage factice entre communistes verts-rouges et capitalistes débridés.

Pour nous sauver de nous-mêmes

C’était long, mais je termine. Décroître, non. OK. On fait quoi ?

Ma réponse en exemples :

  • Une biotech américaine serait sur le point de vaincre plusieurs types de cancers grâce à la technologie CRISPR (édition génique) associée aux progrès de l’immunothérapie
  • La convergence entre véhicules autonomes, IA et batteries du futur permettrait de réduire le parc automobile urbain, de passer au tout-électrique en faisant économiser de l’argent aux individus qui utiliseraient pour leur quotidien des véhicules autonomes électriques appartenant à une flotte privée.
  • Les progrès qui nous rapprochent de la fusion nucléaire se poursuivent, et nous ne sommes plus très loin de cette gigantesque source d’énergie décarbonée.

Vous avez compris : devant l’adversité, devant les crises… on peut fuir, démissionner, se dire « après moi, le déluge ».

On peut prôner la radicalité pour se donner bonne conscience.

Ou alors on prend nos cerveaux, on travaille et on innove.

Bien sûr que la nature a ses limites. Qu’on ne peut pas faire n’importe quoi.

Mais le génie humain, lui, n’a pas encore montré les siennes.

À ce propos, dans la série d’innovations qui peuvent sauver le monde, la plus extraordinaire est sans conteste celle-ci.

Elle pourrait mettre un terme à l’un des pires dangers qui menace l’humanité…

Amicalement,

Marc Schneider

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buddy
buddy
1 année il y a

Bonjour Marc,
Si nous sommes là aujourd’hui à en parler avec nos ordi et à distance alors qu’on ne se connaît pas, c est bien le progrès qui a permis notre démographie.
Il y a toujours le bon côté des choses et le mauvais côté des choses, les fondateurs de l’air industrielle ne se sont pas posés la question de l impact de leurs inventions 1 siècle plus tard, ne faisons pas là-même erreur, avant de développer une nouvelle technologie il serait bon d’en voir les effets démultiplier non pas à 1 siècle mais 10 siècles plus tard et là je suis convaincu que les copies seront revues d une manière vertueuse et sans impact négatif.
Les investissements, je suis pour, mais ils devaient exister que sous forme d investissements responsable obligatoire pour le bien commun.
Je nous imagines très mal retourner aux rivières et lacs pour boire et manger et nous chauffer aux bûches, les adeptes de la decroissance ne supporterais pas la perte de leur confort actuel,et ceux qui affirment le contraire et bien je les invités être pionnieret à aller faire du camping pendant 1 année.
Cordialement

.

Pierre
Pierre
1 année il y a

« Sans parler du fait que les autres pays, voyant une grande puissance décroître, auront toute latitude pour accélérer sa chute et se repaître de ce qui reste à nous prendre. L’humanité n’est pas, ne sera jamais, une grande famille bienveillante »
N’est-ce pas déjà le cas?

Philippe
Philippe
1 année il y a

Merci Marc pour ce concentré d’intelligence politique. Je m’étais d’abord abonné à votre newsletter pour vos analyses économiques, mais cela fait plusieurs fois que je me réjouis de vos analyses politiques. Nous sommes manifestement du même bord.
A noter que lors de mes jeunes années j’étais parmis les pionniers de l’objection de croissance, il y a trente ans de ça, alors que personne n’en parlait. J’étais jeune, mes raisonnements étaient simplistes, et je me reconnais totalement ( à l’époque ) dans le portrait que vous faites des décroissants.
Je suis également entièrement d’accord avec votre constat sur la nouvelle religion de l’invective morale. Cela s’appelle de la compensation morale en psychologie, ou l’art de se donner bonne conscience sans s’en rendre compte en donnant une pièce à un SDF ou en promouvant les idées vertueuses à la mode bien au chaud devant son iMac.
Et lorsque l’on voit l’état actuel d’avancement de cette gauche étatiste totalitaire à l’idéologie hors-sol, il y a de quoi frémir pour le libertarien que je suis. Je suis tombé sur une séquence sur les Kmers Rouges hier soir, ou comment l’enfer est pavé de bonnes intentions. Avis à tous les communistes qui ne comprennent rien à la nature humaine.

Encore merci Marc pour votre intelligence et votre lucidité.
Au plaisir.
Et vive la liberté et la créativité !

Philippe

bonnot
bonnot
1 année il y a

En ce qui concerne la nouvelle technologie si elle profite à nos états et au caste, elle vois le jour !et si cela profite au peuple ou as la planète en faisant de l ombre au énergie fossile là elle sont saboter !!! L énergie libre en est la preuve et le documentaire thrive 1et 2 le montre très bien !!!!

Benjamin
Benjamin
1 année il y a

Que le climat change, personne ne le conteste : il n’a jamais cessé de changer depuis que la terre existe, en raison des cycles de l’activité solaire ou des variations de la distance de la terre par rapport au soleil. Mais prétendre que l’homme serait responsable du réchauffement, c’est de la pure propagande pour soumettre les peuples à l’idéologie mondialiste. Vous trouverez facilement des articles qui évoquent le réchauffement climatique actuel sur la planète Mars. Je ne pense pas que l’homme y soit pour grand-chose…

Nono
Nono
1 année il y a

excellente intervention. Et que dire de ces ecolos qui parcourent la Rue de Rivoli à vélo d’un air supérieur, la conscience tranquille, avant de prendre l’avion pour faire un raid 4×4 de trois semaines à l’autre bout du monde???
je précise que la phrase ci-dessus n’est pas une caricature. Juste du vécu!

Pierre Schütz
Pierre Schütz
1 année il y a

Bonjour Marc,
Cette lettre à des Vérités réelles de ce peut être, la co&erie humaine!!..
il y a eu de grande entreprise Française qui ce sont écroulées progressivement,
après 81; Début des licenciements, mentalité,et autres.
Nous sommes sur terre que de passage!!!..; Elle doit être protégée, ne prendre que le
nécessaire pour Vivre!!. La terre n’est pas un Super-Marché ouvert tous les jours!!!!.
Bonne journée .
P.Schütz..

ESTABLET
ESTABLET
1 année il y a

Monsieur, vous êtes le BON SENS personnifié. CHAPEAU pour cette démonstration..

Hubert
Hubert
1 année il y a

Merci pour cette analyse, le progrès est le propre de l’homme et l’investissement permet cette fabuleuse aventure, même si tout n’est pas parfait, n’en déplaise à certains, on ne reviendra pas en arrière

STUTZMANN Gilles
STUTZMANN Gilles
1 année il y a

Bonsoir mr Schneider
Grands mercis pour votre analyse si intelligente et pertinente. Nous vivons dans un monde très compliqué où il est très difficile de ne pas tout mélanger. Je suis tout à fait OK sur tous vos points de vue et me réjouis de ne pas être le seul.
Continuez à nous faire part de vos observations et analyses pour mon plus grand plaisir et pour tous ceux qui vous écoutent. Vous avez mille fois raisons sur tous vos sujets abordés.
Bien amicalement.Gilles

MOSSER
MOSSER
1 année il y a

bonjour,
la décroissance foulée au pied dans votre article, n’est effectivement pas la mienne, mais même lente, je persiste à la penser indispensable.
Maintenant, tout dépend du postulat de départ:
Soit on reste dans l’esprit du « toujours plus » d’une population que l’on encourage à s’accroitre à grand renfort de budgets d’un état qui en tire là son pouvoir;
Soit on donne à la vie, un sens en s’efforçant de la rendre la moins difficile possible en veillant à maintenir un équilibre des ressources par habitant(je parle là, de ressources permettant la vie quotidienne).
En tout état de cause, la fuite en avant que l’on observe aujourd’hui, est un suicide collectif, qui commencera par le sacrifice des plus « petites gens », puis le grignotage des classes moyennes jusqu’à n’obtenir qu’une élite dirigeant un magma d’esclaves moderne en « survivance ».

Jean-Luc Viens
Jean-Luc Viens
1 année il y a

Je crois Marc que tu simplifies trop les choses compliquées.. Par exemple, tu savais toi que les problèmes sociaux économiques reliés a la pauvreté tant en afrique qu’en amérique du sud, sont tous reliés au même facteur de non propriété faute de registre public. Or depuis au moins Napoléon, on aurait du le prévoir dans la classe dirigeante de l’époque et depuis ce temps..or on n’a encore rien fait pour rétablir la situation a la source de ce problème et on attend toujours…quel est le réel problème alors qu’on sait que le gaspillage des ressources est a la base de la surconsommation. Alors le réel ça se tord pas mais ça se voit que tu ne le vois pas le réel. Les millions d,emplois dont tu parles ce sont des millions d’emplois chinois. et les français en ont bavé au change du libre-échange. Tout ça mène a la production locale diversifiée basée sur une agriculture qui ne dépend plus des pesticides et du pétrole. telle une ferme bio près d,un centre urbain d,au plus 2 hectares a vec une culture variée de fruits, de noix et de légumes. ce sera un nouveau départ basé sur une consommation simple, locle, aussi diversifie et qui fait la place au monde ordinaire.

PIETRZAK
PIETRZAK
1 année il y a

Le réchauffement de la planéte TERRE est dû tout simplement aux milliards d’ondes que nous envoyons chaque heure en utilisant internet , portables ect… chaque onde est de l’électricité statique qui se déplace en émettant de la chaleur si minime qu’elle soit.

Delphine Bunel
Delphine Bunel
1 année il y a

Bonjour Marc,
Je ne suis pas décroissante, mais votre lettre me dérange. Je pense que la consommation est nécessaire mais que la sirconsommation, qu’à priori vous défendez, nous fait beaucoup de mal et nous rend TOUS malheureux car nous avons le désir de posséder avant celui de vivre et cela ne me semble pas tout à fait normal. Je ne suis pas pour décroître mais pour cesser de consommer à outrance, c’est mauvais pour tout le monde, sauf pour le porte-monnaie de quelques uns mais ceux-là ne sont pas heureix non plus. Il faudrait consommer moins pour vivre plus.
J’aimerais aussi parler de votre remarque sur les lionnes qui montre à quel point vous méprisez le monde animal. Remarque typiqye du chasseur ppur justifier ses massacres. Comment pouvez-vous comparer un animal sauvage qui tue pour sa survie, qui n’a pas d’autre choix et ne tue que ce qu’il mange, à l’homme qui détruit des milliers d’hectares de forêt chaque année pour produire trop de viande puis la jeter, qui massacre des bébés phoques et de nombreuses autres espèces pour son confort et son divertissement??? Vous n’êtes pas sérieux!!!
Et vous oubliez beaucoup trop vite que la vie de l homme dépend de la survie de TOUTES les autres espèces. Je vous rappelle aussi que les pauvres qui souffriraient si l’on diminuait la croissance chez nous sont plutôt bien lottis comparé aux pauvres des pays d’Afrique et d’Asie qui subissent les effets de notre « sainte » consommation. Pour eux, la planète est DEJA un enfer, et c’est grâce à des gens qui pensent comme vous.
La nature, l’homme ne l’a pas domptée, c’est tellement prétentieux de dire ça! Il l’a contrainte, asservie mais sûrement pas domptée. Elle se remettra de notre passage, comme.vous dites mais dans l’absolu, n’est-il pas dommage d’avoir tout détruit et fait souffrir autant d’êtres vivants, y compris humains par simple péché d’orgueil?

Julius_K
Julius_K
1 année il y a
Répondre à  Delphine Bunel

Rassures toi Delphine, l’homme n’a aucun avenir sur cette planete ….ni ailleurs en fait… car il détruit tout c’est sa facon de vivre !!! et encore + les autres peuples (aborigenes par ex.) qui eux respectent la Nature de facon instinctive et héreditaire …donc c’est un canibale avide stupide et nuisible a n’importe quel écosyteme ….donc destiné a disparaitre !!! mais trop bete pour le comprendre ou trop arrogant pour l’admettre (c presque pareil en fait)

Jamet
Jamet
1 année il y a

Le système de santé et social va déjà très mal ,et ce bien avant le Covid ! merci le système capitaliste , qui est loin d’emmener tous le monde vers le haut , et quel haut ?celui de la dépendance , celui d’accumuler du superficiel , de l’inutile … Même si cela en donne le sentiment , la liberté n’est pas dans un système ou la consommation appelle la consommation et de fait , la dépendance …

Momolou
Momolou
1 année il y a

Il est vrai que j’étais pour cela mais en vous lisant et en creusant un peu plus on s’aperçoit que ce n’est pas forcément la bonne solution. Y a t-il vraiment une bonne solution ? et puis comme disent certains, si on décroit certains pays eux vont continuer à croître et on sera bien avancé !

Polo
Polo
1 année il y a

Bonjour, Marc,
Diable !
Vos lettres sont bien sûr, en fond, motivées par un intérêt financier personnel.
Mais elles sont une argumentation (avec certainement des erreurs) et surtout des suggestions et une invitation à la discussion.
Il est très affligeant d’assister encore à un flot systématique de mépris et d’insultes venant de gens qui savent tout beaucoup mieux que tout le monde.
On pourrait leur conseiller de lire le livre « FACTFULNESS » du Suédois Hans Rosling, qui claque jusqu’au principe-même des idées reçues.
J’ai personnellement beaucoup apprécié votre texte, clair, bien écrit, argumenté.
Je suis effaré par le saccage de notre planète (j’ai 3 enfants et un petit-enfant).
Qui peut nier que l’homme la détruit outrageusement ?
Comme dit ici un intervenant : tout progrès peut faire des merveilles, mais très souvent aussi hélas quantités d’horreurs. On peut donc prendre le temps d’évoquer et rechercher sérieusement ce qui peut limiter ces dégâts.
Même s’il est totalement illusoire d’imaginer qu’on puisse transformer radicalement du jour au lendemain tous les types de civilisations existant actuellement (de fait, ils sont tous concernés).

Je ne ferai que 2 remarques :

  • Il semble souhaitable pour tous que ce plastique « végétal » Américain se développe, puisqu’on ne sait plus vivre sans et qu’il serait réellement non polluant. Mais vous ne parlez nulle part de cette entreprise Française (Carbios) qui a mis au point de quoi désagréger (par bactéries) tous les plastiques existant qui polluent partout aujourd’hui à l’extrême jusqu’à faire ce 6ème continent. Au moins pour enrayer pour tout le monde, y compris le monde animal, cette absorption aujourd’hui incontournable de poussières de plastique.
  • Vous parlez d’ITER, centre de recherche très avancé totalement international dans ce domaine si porteur de la fusion (énergie presque 100% non polluante, qui devrait mettre l’éolien et le photovoltaïque à la poubelle). Mais les espoirs de réalisation opérationnelle sont donnés pour dans une centaine d’années ! Or, à l’université du MIT, un centre de recherche Américain (Zut ! Encore eux ! Et ce ne sont pas exactement des modèles d’altruisme …) vient de parvenir à maitriser (grâce à des aimants très sophistiqués) le contrôle indispensable du plasma. Et ils évoquent une mise en opération effective dans la prochaine décennie = les années 30. Ce n’est pas un scoop, il y a même eu un reportage sur le sujet à la mi-juin dans le journal de France 2.

Voilà donc 2 remarques, qui ne manqueront sans doute pas de provoquer de nouvelles injures. Ainsi va la vie.
Humainement, et cordialement.