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Chère lectrice, cher lecteur,
Emmanuel Macron commence l’année 2014 comme secrétaire général adjoint de l’Élysée – un des plus proches conseillers de François Hollande.
Il la termine comme Ministre de l’Économie, un poste qu’il occupera jusqu’en août 2016.
C’est à cette époque que le fleuron français Alstom vend sa branche énergie à l’américain General Electric.
Cette transaction ultra-controversée fut soutenue tout du long par Emmanuel Macron, là où son prédécesseur à Bercy, Arnaud Montebourg, s’y était frontalement opposé.
Le risque d’une telle transaction est énorme : c’est la souveraineté énergétique de la France qui est en jeu… car la branche énergie d’Alstom, c’est entre autres les gigantesques turbines à vapeur Arabelle, indispensables à nos centrales nucléaires.
Et le nucléaire, c’est 70% du mix énergétique français.
En 2016-2017, Macron devenu candidat reçoit des dons conséquents de la part de cadres et prestataires d’Alstom qui avaient tout intérêt à ce que cette vente se fasse…
C’est là qu’apparaissent les premiers soupçons quant à un « pacte de corruption » entre l’état-major d’Alstom et l’ancien ministre.
Pourquoi je vous raconte ça ?
Parce qu’à la veille des élections, Emmanuel Macron semble déterminé à racheter son « péché originel ».
La France retrouve ses turbines
7 ans après les avoir perdues, la France retrouve ses turbines…
Et une fois de plus, dans le rôle du « sauveur » de la filière nucléaire française, on retrouve le géant EDF, quelque peu contraint par l’État de saisir l’occasion.
Rappelez-vous : en 2017, EDF avait déjà repris la branche nucléaire d’Areva (groupe rebaptisé Orano), qu’on connait aujourd’hui sous le nom de Framatome.
Demain, le 10 février, Emmanuel Macron devrait être à Belfort pour officialiser le retour des turbines sous pavillon français.
Ce déplacement a une forte valeur symbolique pour le Président, qu’on accuse régulièrement de vendre la France à la découpe avec son discret « binôme » Alexis Kohler…
D’autant qu’il devrait en profiter pour s’exprimer sur le renouveau de la filière nucléaire française, qui sera un thème important de l’élection.
La Commission Européenne adoube le nucléaire
Ce retour en grâce du nucléaire, ça n’est pas qu’une lubie française. C’est un glissement géopolitique mondial, et c’est ce qui nous intéresse dans ce message.
Le 2 février dernier, la Commission Européenne vient d’attribuer le « label vert » à l’industrie nucléaire.
Cela signifie que les banques et fonds d’investissement pourront continuer de financer le nucléaire sans entraves ni sanctions, car l’atome fait désormais partie des énergies reconnues utiles dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les Français, bien sûr, ont soutenu cette décision, mais pas que : Polonais et Tchèques tiennent eux aussi à relancer leurs filières nucléaires à moindre coût, pour assurer leur souveraineté énergétique.
Bien entendu, cette décision rencontre aussi des résistances : Danois, Suédois, Hollandais s’y opposent… les Autrichiens envisagent même de porter plainte.
Mais là encore, changeons d’échelle : le retour du nucléaire ne se limite pas à l’Europe.
L’atome revient partout
Après l’accident de Fukushima (2011), de nombreux pays se sont détournés de l’énergie nucléaire, à commencer par le Japon.
Or, le Japon lui-même est en train de revenir au nucléaire, prenant acte de la faiblesse de son mix énergétique actuel.
Les Pays-Bas, pourtant opposés au « label vert » européen sur le nucléaire, se sont lancés dans la construction de 2 réacteurs, idem pour les Finlandais.
Les Italiens, dont l’aversion à l’atome est profonde – ils avaient tout arrêté suite à Tchernobyl, en 86 – commencent eux aussi à rediscuter de l’intérêt du nucléaire dans leur mix énergétique.
Le géant chinois lui aussi accélère la cadence : 17 réacteurs sont en cours de construction sur son territoire, sans parler des investissements colossaux dans la course à la fusion nucléaire.
Au global, 54 réacteurs sont en train d’être construits sur la planète, et plus d’une centaine de projets sont déjà validés pour les années à venir.
Dans le même temps, l’augmentation de la durée d’exploitation des centrales contribue elle aussi à accroître la part du nucléaire dans le mix énergétique mondial.
Tout ceci nous amène à reconsidérer la question du nucléaire, au-delà de son image de boîte de Pandore : d’un côté, une énergie qui émet peu de dioxyde de carbone… De l’autre, une filière délicate à gérer, notamment en ce qui concerne le stockage des déchets radioactifs.
En définitive, le nucléaire est une énergie idéale en des temps suffisamment stables pour maîtriser ses risques… que l’on relance précisément pour un contre-emploi, parce que les temps sont troubles et l’urgence climatique toujours plus pressante.
Une chose est sûre : le marché de l’uranium est sous tension… et il n’est pas exclu que des sociétés minières bien positionnées, comme le géant Cameco, voient leur cours de bourse décoller d’ici quelques mois ou années.
Amicalement,
Marc Schneider
PS : dans le même genre d’opportunités qui pourraient mécaniquement exploser d’ici quelques années, connaissez-vous ces 3 entreprises ? La fenêtre d’investissement est idéale.
Ce n’est pas parce qu’on a peur du choléra qu’il faute être content du retour de la peste !
J’ai ,dans le cadre de mes études universitaires, eu un cours en physique nucléaire approfondi identique à celui des physiciens et peux vous affirmer que cette source d’énergie est de loin la moins coûteuse et que les nouveaux développements de réacteurs de fission nucléaire, même de taille réduite , présentent un niveau de sécurité jamais égalé jusqu’à présent et pour ce qui est de la fusion nucléaire , méthode dénué de déchets , les récentes données en matière de développement sont des plus prometteuses, de quoi réduire au maximum l’usage de combustibles de sources fossiles nuisibles également à notre santé
Pas de doute , le train est en marche pour l’approvisionnement en énergie propre , meilleur marché et réductrice du niveau de chaleur climatique. Il était enfin temps et bienvenu que nos responsables politiques en prennent conscience.
Attention, quand vous parler des centrales nucléaires qui doivent avoir un potentiel, ce ne sont plus des fisions nucléaires mais des fusions nucléaires qui ne doivent plus provoquer des problèmes atmosphériques et humaines, il faudrait être conscient de ces démarches, j’espère que dans l’avenir, on arrivera à stopper le nuisible pour le bien de l’humanité
La partie la plus ridicule de l’article est celle titrée « L’atome revient partout ». Depuis 50 ans, ce sont assurément des milliers de réacteurs qui ont été annoncés « partout » sur Terre. En 2010, Mme Lauvergeon annonçait dans Le Monde vendre 60 réacteurs d’ici 2020 (45 EPR et 15 Atmea, modèle « novateur »… qui n’a jamais vu le jour !). 2020 est venu, résultat : 0/60 !
Autre blague : il y a 54 réacteurs en chantier sur Terre. La belle affaire : c’est certes triste du point de vue antinucléaire mais en réalité, du point de vue industriel, c’est équivalent à zéro (surtout qu’il faut 15 ans minimum pour faire un réacteur).
L’AIE annonce que désormais chaque année 90% des nouveaux moyens de production sur Terre sont des renouvelables, le nucléaire oscillant entre 1 et 3%.
La taxonomie européenne n’y changera rien : l’industrie nucléaire est morte. Pas à cause des risques et des déchets, encore moins grâce aux antinucléaires (même s’ils ont raison) : c’est juste la calculette qui tranche. La messe est dite. La part du nucléaire dans l’électricité mondiale est passée de 17,1% en 2001 à 9,8% à ce jour, chute libre qui s’accélère avec les centaines de réacteurs qui vont fermer dans les 15 ans. Et ce ne sont pas quelques rares nouveaux réacteurs (à supposés qu’EDF et ses séides arrivent à les construire !) qui y changeront quelque chose… Même la Chine avec 150 réacteurs annoncés (bla bla) ne changera rien à ce mouvement irréversible…
Bonjour
je viens d etre refuse par degiro au titre que j investis avec ma societe et je voudrais savoir si pour les bitcoins concernant votre derniere proposition je suis a meme de m inscrire avec ladite socete
Bonjour On peut surtout se poser la question pourquoi rien n’est fait pour développer la filière Thorium?
Peu ou pas de risque de dérive militaire (ou très limités), moins de déchets, eux mêmes moins problématiques, et sécurité intrinsèque…Réserves de thorium: entre 300 et 10000 ans selon les sources…
Ce qui manque: 1 Md d’euros pour industrialiser…et contrer le lobby de l uranium…
C’est une situation qui me laisse pantois!
bonjour à vos services, merci pour l’envoie par mail de la newsletter financière et économique ARGO éditions du 9 février 2022 intitulée » le grand retour du nucléaire » assez intéressante et utile. bonne semaine à toute votre équipe.
cordialement
pierre Garcia
Mais je rêve! Vous ne parlez pas du tout de l’Allemagne! Et des énergies renouvelables notamment le solaire et l’eau. Ce n’est pas l’avenir d’investir dans le nucléaire pour l’avenir et d’enterrer les déchets en Afrique ou ex Allemagne de l’Est en cachette sans publier en France le tollé général des transports Castort.
Parlons en des fissions nucléaires et des poissons qui crèvent. Des enfants cancéreux dans les régions du Rhône.
De la construction de la centrale de Fessenheim sur terrain sismique…
Vous ne parlez pas du tout des champs solaires dans le désert africain construit et financ´é en coopération,
Votre article n’est pas neutre. Cet oubli est forcément volontaire, non?
Euh, Fukushima c’était en 2011, pas en 2014…