Vers le krach total de l’économie américaine ?

Chère lectrice, cher lecteur,

C’est reparti.

Comme chaque année (ou presque) le cirque médiatique autour du fameux “plafond de la dette américaine” est lancé pour quelques semaines.

Ce plafond correspond au montant maximal jusqu’auquel le gouvernement peut emprunter pour assurer son fonctionnement (payer les salaires des fonctionnaires, honorer ses factures, maintenir les dépenses de Sécurité Sociale, financer les services publics, etc…)

Pour l’instant, il est fixé par le Congrès à plus de 31’000 milliards de dollars.

Et aujourd’hui, ce seuil… est déjà atteint !

Les parlementaires doivent donc se mettre d’accord pour le relever, sinon les États-Unis pourraient “techniquement” se retrouver en défaut de paiement mi-juin…

 

C’est juste un show à l’américaine, avec lasers et feu d’artifice final

En réalité, il n’y a aucun suspens sur l’issue des négociations.

Pourquoi ?

Parce que ce “plafond” n’en est pas un.

Depuis 1960, il a déjà été suspendu, ou relevé, environ 80 FOIS !

Presque chaque année il est dépassé par le gouvernement… et chaque année il est relevé par le Congrès.

C’est toujours comme ça que cela se finit.

Mais entre-temps, cela permet de faire un petit jeu politique entre les Démocrates et les Républicains pour distraire le peuple.

L’opposition utilise ce levier comme un moyen de pression pour dénoncer la mauvaise gestion des finances par le gouvernement et obtenir des contreparties budgétaires (baisses des dépenses de l’État).

Et le gouvernement de son côté hurle à l’obstruction et à l’irresponsabilité parlementaire :

“Il est temps que l’autre camp abandonne ses positions extrêmes, car une grande partie de ce qu’il a déjà proposé est tout simplement inacceptable” a déclaré Joe Biden.

Le Président américain a même menacé (!) de recourir à la Constitution, dont l’article 14 stipule que “la validité de la dette publique des États-Unis ne doit pas être remise en question.”

Tout le monde en profite pour rajouter sa petite phrase alarmiste, histoire de faire un peu de buzz :

“Les effets financiers et économiques seraient potentiellement catastrophiques” a déclaré Paul Krugman (prix Nobel d’économie)

“La simple menace d’un défaut peut mener à une dégradation de notre note financière, avec des hausses des taux d’intérêts sur les crédits, et à un affaiblissement de la confiance des consommateurs” a ajouté Janet Yellen (secrétaire au Trésor)

Et l’Oscar de la meilleure réplique revient aux “conseillers” de la Maison Blanche qui ont estimé que :

“L’économie américaine pourrait perdre cet été plus de 8 millions d’emplois et voir son PIB plonger de – 6 %. Les marchés boursiers quant à eux dévisseraient de – 45 % au troisième trimestre.”

C’est tout juste s’ils n’ont pas prédit le crash d’un astéroïde géant sur Washington, comme dans le film Armageddon.

Quelle blague…

 

En réalité, que va-t-il se passer ?

Rien.

Comme à chaque fois.

Les élus vont trouver “un accord de dernière minute” qui permettra de sceller un compromis et le monde sera sauvé.

Happy end à l’américaine ?

Pas si sûr.

Car en fait, c’est à ce moment-là que les vrais problèmes vont commencer pour vous.

L’économie américaine, comme les économies européennes, sont en déficit structurel.

Cela veut dire que les gouvernements dépensent plus que ce qu’ils perçoivent en revenus.

Et donc qu’ils doivent emprunter chaque année pour couvrir la différence.

Est-ce que cela vous semble être une bonne gestion financière, à long terme ?

Non, ce n’est qu’une fuite en avant.

Mais pour les politiques, la dette permet de gagner du temps et de satisfaire leur électorat (après moi le déluge).

La dette française dépasse aujourd’hui les 3’000 milliards d’euros (c’est environ 110 % du PIB).

L’État est donc surendetté, ce qui le rend de plus en plus dépendant aux banques et aux créanciers des marchés financiers qui le tiennent par la dette.

Car une dette, ça se paye.

Avec des intérêts.

Et vous devrez rembourser.

C’est là que ça va faire mal.

Il vous faudra subir une baisse de votre niveau de vie, des hausses d’impôts, une dégradation et la fermeture de vos services publics, des réformes sur les retraites, sur les allocations chômage, sur l’assurance maladie…

Que cela vous plaise, ou non, le Fonds Monétaire International (FMI), a déjà indiqué la direction que le gouvernement devra suivre :

“Une consolidation budgétaire soutenue et axée sur les dépenses sera essentielle pour reconstituer des amortisseurs financiers et ramener la dette dans une trajectoire fermement descendante. La mise en place de la réforme de l’assurance chômage et de la réforme des retraites peuvent offrir une partie de cet ajustement nécessaire.”

C’est clair, vous savez donc maintenant ce qui va se passer…

Seuls certains pans de l’économie pourraient s’en sortir mieux que d’autres.

C’est le cas par exemple des énergies renouvelables, ou des infrastructures liées à la transition énergétique.

Car les capitaux arrivent en masse dans ces secteurs de pointe.

Et certains investisseurs pourraient encaisser des fortunes grâce à 5 entreprises triées sur le volet… (je vous les présente ici).

Amicalement,

Marc Schneider

 

La Lettre Argo Éditions

Inscrivez-vous et recevez en cadeau le dossier « Acheter ma première action »

Recevez ma lettre gratuite

Politique de confidentialité
0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires