Est-ce que ça va mieux ?

Chère lectrice, cher lecteur,

Depuis quelques jours, on a l’impression que ça va mieux.

Les marchés remontent, les principaux indices comme le S&P500 et le NASDAQ ont repris des couleurs.

De quoi penser que le plus dur est derrière nous…

Mais vous commencez à me connaître : je préfère ne pas m’emballer.

Et je crois que j’ai bien fait, car la situation est plus complexe qu’il n’y paraît.

Derrière la hausse des marchés, un ralentissement de l’inflation

6,3% en avril contre 6,6% en mars : c’est une (maigre) embellie, mais une embellie quand même.

L’inflation ralentit outre-Atlantique… et les marchés réagissent avec de jolis rebonds techniques.

J’insiste sur le technique : ce n’est pas la fin du bear market, ou, en tous cas, c’est trop tôt pour le dire… Même si beaucoup vendent un peu vite la « peau de l’ours » 😉

On commence même à se féliciter des politiques monétaires de la FED, comme si la guerre des prix était en passe d’être gagnée.

Comprenez-moi bien : il fallait remonter les taux, serrer la vis pour endiguer l’inflation.

Je ne dis pas que la FED a mal agi – je dis juste que c’est un peu tôt pour sortir les caisses de champagne.

La seule indication que nous pouvons en tirer en l’état, c’est à quel point les marchés sont corrélés à l’inflation.

Pour beaucoup d’analystes, le marché au global aura touché son point bas (c’est-à-dire le moment à partir duquel la reprise commencera véritablement) quand l’inflation aura obliqué avec force en direction des 2% – soit plus de 3x moins que ce que nous connaissons actuellement.

Autant vous dire que ça n’est pas pour demain…

Est-ce que cela signifie que le marché ne va pas remonter d’ici là ?

Non, bien sûr. Il peut reprendre des couleurs, je pense même qu’il le fera bientôt (horizon quelques mois) aux US.

Si l’inflation reste stable, voire continue sa baisse, le marché sera davantage impacté par tous les autres facteurs que celle-ci parfois occulte malgré leur importance… comme (par exemple) la guerre en Ukraine !

Ce qui m’amène à un point de vigilance : l’inflation en zone euro.

Décrue aux US, mais la mer continue de monter ici

Les chiffres sont tombés hier : l’inflation est à 8,1% en zone euro, record depuis… 1997.

Alors oui, l’inflation baisse aux US. Mais chez nous, ça continue de monter…

Et le premier réflexe, bien sûr, serait de penser que comme tout arrive plus tard ici qu’aux US, l’embellie devrait nous venir le mois prochain ou plus tard.

Seulement, ça n’est pas si simple. Nous ne sommes pas la version « en retard » des États-Unis… Nous avons nos propres problématiques, avec entre autres les sanctions européennes vis-à-vis de la Russie.

Les USA aussi ont pris des mesures pour isoler Moscou sur la scène économique et politique… Mais ils ne souffrent pas des mêmes dépendances que nous face aux Russes.

Énergie, alimentation, exportations… L’Europe est plus proche de la Russie sur tous ces domaines que ne le sont les États-Unis.

En clair : ils peuvent encore (un peu) se permettre de jouer aux gendarmes du monde et donner des leçons de maintien. Pour nous, c’est un peu plus dur. Il faut en payer le prix… Un prix décidé à Bruxelles sans la moindre concertation avec les peuples – ceux qui paient vraiment les bons sentiments d’Ursula von der Leyen.

Alors, ça va mieux ou pas ?

Les USA semblent aller un peu mieux.

On attend le 3 juin prochain les chiffres du chômage aux US pour voir où ça en est… Mais d’autres indicateurs, comme la consommation des ménages, tiennent la route.

L’Europe est loin d’être sortie d’affaire, en revanche.

Dans l’ordre, il faudra observer :

  • L’inflation
  • La situation géopolitique (Ukraine, mais aussi Taïwan, entre autres)
  • La croissance du PIB et la consommation des ménages

Et ce pendant encore quelques mois.

Et je ne vous parle pas du « réel » dans ce qu’il a de plus concret : les récoltes, les sécheresses, la possible crise alimentaire… car pour l’heure, le monde a les yeux rivés sur des indicateurs économiques qui n’intègrent pas ces facteurs de désordre et de misère, pourtant plus proches de nous qu’on l’imagine.

Et sur les marchés, on fait quoi ?

Comme d’habitude : le pragmatisme est de mise.

Les USA semblent aller un peu mieux… La FED envisage peut-être, on ne sait jamais, éventuellement… de ne pas continuer son serrage de vis…

Tout ceci est positif pour notre marché-phare, la tech.

Donc qu’on soit au point bas ou pas, que l’inflation finisse ou se traine encore… Nous venons de franchir une étape.

Nous ne savons juste pas à quel niveau l’insérer dans le grand narratif qui se dessine.

Pour l’heure, je profite de l’embellie qui ne s’est pas encore répercutée sur tous les titres technologiques dans lesquels j’investis régulièrement pour les acheter à prix cassés…

Notamment celui-ci.

Amicalement,

Marc Schneider

La Lettre Argo Éditions

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Sylvain
Sylvain
1 année il y a

Bonjour !

Sur les conseils du service client d’Argo Editions (service-client@contact.argo-editions.com), je poste ma question ici, sans être bien sûr que ce soit le bon endroit !!
Je tente d’acheter des actions de l’entreprise Voyager Digital (VOYG, Voyager Digital LTD) sur Derigo, mais aucune information sur l’évolution du cours n’est disponible sur le site (le graphique est désespérément vide).
Par conséquent j’ai un doute sur le code de l’action et voudrais m’en assurer avant de tenter le contact avec un hypothétique support technique chez Derigo…

Toutes mes excuses si ce n’est pas le lieu de poser ce type de questions (et dans ce cas merci pour vos indications !).