Ils lancent la contre-offensive !

Coinbase sort l’artillerie lourde

Chère lectrice, cher lecteur,

Nous venons – encore – de vivre une semaine de dingue dans le monde des cryptos.

Autant le dire tout de suite, c’est une guerre à mort qui est déclarée.

D’un côté les régulateurs américains sont passés en mode “destruction totale” de l’écosystème.

Et de l’autre côté les exchanges cryptos ont décidé de ne plus se laisser faire et de rendre coup pour coup…

 

La stratégie de répression maximale

La SEC (Securities and Exchange Commission), qui est le gendarme de la bourse américaine, a décidé de taper fort et sans discernement :

  • ouvertures d’enquêtes judiciaires massives contre les principaux acteurs du secteur (je vais y revenir en détails juste après)
  • élimination des partenaires financiers qui ont des liens avec les sociétés cryptos

 

Et cela semble porter ses fruits, car depuis quelques mois :

  • trois institutions financières “crypto friendly” ont fait faillite (Silvergate, la Silicon Valley Bank et la Signature Bank)
  • une action en justice est en cours contre la société Paxos, émettrice du stablecoin BUSD (l’un des stablecoins les plus utilisés dans le milieu de la crypto)
  • une attaque généralisée a été lancée contre les annonceurs et les influenceurs qui font la promotion de projets cryptos
  • et plusieurs grosses cryptomonnaies se sont effondrées (comme LUNA et FTX, dont le dirigeant Sam Bankman-Fried est en plus accusé de fraude à titre personnel par la justice américaine)

 

Et les choses empirent encore depuis quelques jours…

 

Dans le viseur de la SEC

Bien que les exchanges cryptos acceptent de collaborer depuis des années avec les autorités pour respecter leurs demandes réglementaires (KYC à l’inscription, agrément sur le marché US, certification PSAN en Europe…)

Cela ne suffit pas à la SEC.

Elle vient de lancer des enquêtes contre les plus grandes plateformes de cryptos, à propos d’une liste d’environ 50 tokens qu’elle vient de considérer comme étant des “valeurs mobilières”.

La SEC accuse donc ces entreprises d’avoir enfreint – selon elle – les règles américaines sur les valeurs mobilières…

Elle a d’abord ciblé le service de staking de la plateforme Kraken.

Puis cette semaine elle vient de s’attaquer à Binance

Et elle lance maintenant des poursuites contre Coinbase, en remontant les faits jusqu’en 2019 !

C’est pire que de l’acharnement.

Mais au final, cela permet aussi de découvrir les incohérences de la réglementation émise par la SEC elle-même

Par exemple, on peut noter que c’est la SEC qui a approuvé l’entrée en bourse de Coinbase en 2021… alors même que Coinbase permettait déjà à ses clients de négocier les 50 tokens qu’elle attaque aujourd’hui dans son enquête !

Il n’y a donc aucune constance juridique, mais peu importe.

Leur but est de mettre à terre ces exchanges cryptos qui font de l’ombre au système bancaire traditionnel, par tous les moyens.

Je n’exagère pas, Gary Gensler (directeur de la SEC) l’a avoué lui-même :

“Nous n’avons pas besoin de plus de monnaies numériques. Nous en avons déjà une. Elle s’appelle le dollar américain. Elle s’appelle l’euro. Elle s’appelle le yen. Elles sont toutes numériques à l’heure actuelle.”

Alors quelle est la dernière étape qui pourrait se profiler à l’horizon ?

Peut-être une interdiction pure et simple des cryptomonnaies aux États-Unis et/ou en Europe.

Mais les acteurs du secteur ne sont pas décidés à se laisser abattre sans riposter…

 

La contre-offensive est lancée

Les plateformes de cryptos sont devenues des géants financiers qui comptent plusieurs dizaines de millions d’utilisateurs.

Et qui gèrent des milliards d’actifs numériques.

Donc la mauvaise foi des autorités et l’incertitude réglementaire entretenue par la SEC deviennent inacceptables pour eux.

Le PDG de Binance, Changpeng Zhao, a commencé par démentir les accusations de la SEC en dénonçant leur manque de collaboration :

“Le refus de la SEC de s’engager de manière productive avec nous n’est qu’un autre exemple du refus erroné et conscient de la Commission de fournir une clarté et des conseils indispensables à l’industrie des actifs numériques.”

Et il a ensuite ajouté :

“Si vous vous retrouvez à vous battre contre tout le monde, c’est peut-être que c’est vous le problème.”

Le ton est donné.

La position prise par Coinbase est encore plus radicale :

“Les USA doivent mettre à jour leur système financier. Le code a 40 ans et les lois ont 100 ans. Les cryptomonnaies ne sont pas des services financiers. C’est une technologie qui peut être utilisée pour mettre à jour le système financier. Mettons à jour le système.”

Paul Grewal (directeur juridique de Coinbase) a même adressé une lettre aux membres du Congrès américain qui montre que sa plateforme a fait d’énormes efforts de conformité sans aucune réponse, ni coopération de la part de la SEC.

Et il a ajouté cette image :

Trad. : Nombre de règles claires que la SEC a établies

pour les cryptomonnaies en Amérique : 0

 

Face au manque de clarté des régulateurs américains, Coinbase a pour l’instant refusé de retirer les cryptos que la SEC considère maintenant comme des “valeurs mobilières”.

Et pour assumer ses frais de justice et soutenir ses opérations, la plateforme disposerait d’une trésorerie d’environ 5 milliards de dollars

 

Choisissez votre camp

Malgré les attaques de la SEC ces derniers jours, les investisseurs cryptos n’ont pas cédé à la panique.

Au contraire.

Le cours du Bitcoin n’a baissé que de seulement quelques pourcents.

Et la capitalisation totale du marché des cryptomonnaies est restée stable à plus de 1’000 milliards de dollars.

Cela montre une grande maturité des acteurs du secteur et surtout…

Une grande confiance dans la résilience des exchanges cryptos.

Parce qu’ils savent que les cryptos continuent à se développer.

Partout dans le monde, le mouvement avance grâce à la décentralisation et à une adoption de plus en plus grande.

Les cryptomonnaies sont déjà utilisées dans de nombreux secteurs de l’économie :

  • les habitants de Chypre, du Liban, d’Amérique du Sud et de pays africains… utilisent des cryptos au quotidien comme monnaies d’échange alternatives à leurs devises nationales
  • Le Salvador, la République Centrafricaine ont même adopté le Bitcoin comme monnaie légale
  • et certaines plateformes de cryptos prévoient déjà de se délocaliser si la régulation américaine devient inapplicable

 

Donc il semble clair que les insiders du secteur ont choisi leur camp.

Ils ont compris que les cryptomonnaies et la technologie de la blockchain sont là pour rester.

Et ils profitent que les prix sont encore bas pour engranger de grosses quantités de cryptos dans leurs wallets !

(et tant pis si cela ne plaît pas aux fonctionnaires de la SEC…)

Si vous voulez suivre ces initiés qui investissent dans les projets cryptos à gros potentiel avant le boom de l’adoption massive, cliquez sur ce lien

Amicalement,

Marc Schneider

 

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