Comment vous pouvez battre Wall Street

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Chère lectrice, cher lecteur,

Vous savez ce que c’est, un « marché efficient » ?

C’est l’un des principes de base de l’économie ouverte.

C’est un marché où l’information circule librement. Les gens y prennent des décisions similaires, car elles se fondent sur des informations communes.

Si vous savez quelque chose, les autres le savent aussi probablement. Et si vous pensez qu’il faut acheter ou vendre, les autres seront plutôt de votre avis.

En clair : les infos circulent et les gens réagissent à peu près pareil.

Grâce à ces 2 présupposés, on considère que le marché est efficient : il fixe les prix grâce à des acteurs informés qui cherchent à maximiser leur profit. Donc ils ne font pas n’importe quoi, et le prix des choses s’ajuste au plus proche de leur valeur réelle objective.

Voilà pour la théorie. C’est un fondamental du libéralisme.

Cela étant, comme toutes les théories, elle ne se confirme pas 100% du temps. Et surtout, elle simplifie à l’extrême le réel…

Car en pratique, l’information ne circule pas si bien que ça.

Vous savez des choses que les autres ne savent pas

Vous vivez quelque part. Autour de vous se trouvent des usines et des entreprises. Vous-même avez sans doute, ou avez eu un emploi. Vos proches en ont. Vous avez des passions, des centres d’intérêt.

Tout ça vous rend distinct des autres. Bien sûr vous n’êtes pas le seul à habiter là où vous êtes, et vos passions ne sont pas uniques.

Mais c’est la combinaison de votre habitat, de votre profession, de votre cercle social et de vos intérêts qui est unique. C’est un ensemble de prismes qui se superposent et qui façonnent votre vision de la société et de son économie.

Et cette vision façonne vos opinions, qui elles-mêmes façonnent vos décisions.

Ça vous semble abstrait ? Je vous donne un exemple :

Le pompier millionnaire

Dans les années 50, un pompier de Nouvelle Angleterre s’est rendu compte qu’une usine proche de chez lui n’arrêtait pas de grossir et d’accueillir de nouveaux travailleurs.

Son rythme de croissance, anormalement rapide, lui fit penser que l’entreprise devait être prospère. C’était une usine Tambrands, l’ancien nom de Tampax, que vous connaissez probablement.

Le pompier décida d’investir 2000$ de ses économies sur Tambrands.

Il fit la même chose les 5 années suivantes… soit 12’000$ en tout.

Une dizaine d’années plus tard, il était millionnaire.

L’histoire ne dit pas ce qu’auraient pensé les experts de Wall Street de la stratégie de notre pompier…

Car cet exemple illustre un principe fondamental : pour réussir en Bourse, il ne faut jamais négliger l’observation du réel.

Bien sûr, notre pompier a fait un pari avec peu d’éléments – et on pourrait dire qu’il a eu de la chance.

Mais cela vous semble-t-il délirant d’investir sur une entreprise qui fait grossir ses usines pour suivre la demande ?

À moi non plus.

Votre avantage sur Wall Street se joue dans les détails

Si le pompier avait vécu ne serait-ce que 10 kilomètres plus loin, il ne se serait peut-être jamais aperçu que l’usine grossissait.

Mais peut-être qu’une autre opportunité lui serait apparue.

Où que vous soyez, peu importe qui vous êtes, ce que vous faites et qui vous connaissez, il y a dans les détails de votre quotidien, des signes qui peuvent vous aider à comprendre l’économie, et in fine à investir.

Je vous donne un exemple : un de mes proches travaille dans l’industrie automobile – son rôle consiste avant tout à acheter des matières premières. C’est en discutant avec lui que je suis entré tôt sur des minières de cuivre et que j’ai pu dégager de gros gains.

C’est aussi bête que ça.

À Wall Street, les analystes hors-sol ne prêtent pas attention avec la même spécificité aux signaux qu’ils reçoivent. Certains se contentent d’observer des courbes, ce qui a son intérêt, mais ne peut pas se substituer à l’observation du réel.

Utilisez votre passion, votre cercle social et votre bon sens.

C’est ce que préconisait Peter Lynch, l’investisseur légendaire à la tête du fonds Magellan entre 1977 et 1990… à cette période, le fonds affichait un rendement annuel extraordinaire de 29%.

C’est d’ailleurs lui qui racontait l’histoire du pompier de Nouvelle Angleterre pour illustrer sa philosophie d’investissement.

L’observation du réel, c’est aussi la philosophie d’Eric Wade et John Engel, deux experts américains avec lesquels je travaille. Comme Peter Lynch, ils usent du bon sens et de la connaissance du terrain pour repérer des opportunités.

Voici leur dernière recommandation, concernant la situation tendue sur le marché des semi-conducteurs à cause de Taïwan.

Amicalement,

Marc Schneider

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