Comme dans un film d’espionnage…

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Chère lectrice, cher lecteur,

Ces derniers mois, l’actualité ressemble à un film d’espionnage.

Peut-être avez-vous vu ceci :

Cette histoire étonnante m’a beaucoup amusé.

Officiellement, la Suisse a sanctionné la Russie et suivi l’Occident.

Officieusement… Pas facile, de renoncer à plusieurs siècles de neutralité qui ont bâti votre réputation de partenaire fiable.

Aussi, l’or russe ne pouvant être directement envoyé en Suisse, il semblerait qu’il ait transité par les Émirats Arabes Unis avant de rejoindre la Confédérationni vu, ni connu… ou presque.

Car la quantité d’or en provenance des Émirats était trop importante pour passer sous les radars.

Il faut dire que depuis 2020, l’or a représenté plus de 80% de toutes les marchandises russes importées.

C’est un marché qui lie étroitement Suisse et Russie, comme le souligne le quotidien suisse alémanique WOZ.

C’est un double jeu surprenant de la part de nos voisins suisses, dont on se demande s’il valait bien la peine de casser leur neutralité pour se faire choper quelques mois plus tard… même si les sanctions ne sont pas directement liées à l’or, ce qui ajoute encore du ridicule à l’affaire.

Poutine coupe le robinet

Depuis la semaine dernière, la France ne reçoit plus de gaz russe.

Après le chantage du paiement des factures énergétiques en rouble, Poutine passe à l’étape suivante : couper les vannes.

Vendredi dernier, le 17 juin, GRTGaz annonçait « l’interruption du flux physique » des livraisons de gaz.

En clair : Poutine vient de nous couper NordStream 1.

Et le gaz russe, c’est 17% de nos approvisionnements gaziers.

Il n’y a pas (encore) de quoi paniquer : nous avons anticipé le coup… et nos stocks sont remplis à presque 60%.

Si l’on continue à thésauriser et à multiplier les sources alternatives, l’hiver devrait passer sans encombre – du moins côté français, car la situation en Italie ou en Allemagne est plus délicate.

Pour compenser, le gaz norvégien, qatari ou américain sont des pistes sérieuses, même s’ils ne suffiront pas à compenser les volumes perdus avec le robinet russe qui vient de se refermer.

D’autant qu’il n’y a pas que l’hiver à prévoir : la chaleur estivale fait exploser l’utilisation de climatiseurs, qui nécessitent de l’électricité… produite pour 20% à partir de gaz.

En clair : il va falloir être frugal sur l’énergie – et suivre de près les prix du gaz.

Uranium : le domino d’après ?

Sur le gaz naturel, je ne suis pas très inquiet.

En revanche, ce move de Poutine est à replacer dans un contexte plus large : malgré la guerre, malgré les invectives de part et d’autre et le fossé qui sépare l’Occident de la Russie sur l’Ukraine… jusqu’à présent, les deux camps s’entendaient pour éviter le chaos.

L’Occident continuait de s’approvisionner avec les matières premières russes, bien qu’il ait vite annoncé chercher des alternatives… et la Russie continuait de nous approvisionner pour faire tourner son économie de rente.

Le gaz, c’est une étape de plus vers la rupture totale des liens économiques – et donc, vers un conflit ouvert, si l’on pousse l’hypothèse jusqu’au bout.

Mais avant ça – car nous sommes dans la spéculation pure, entendez-moi bien – il pourrait y avoir une rupture nettement plus dommageable que le gaz…

L’uranium.

Vous le savez, la France est un des leaders du nucléaire dans le monde.

Notre mix énergétique fait la part belle à l’atome, et nos 56 réacteurs nous positionnent parmi les pays qui produisent le plus d’énergie grâce au nucléaire.

Cela nous permet d’avoir une empreinte carbone plus faible (par exemple) que nos voisins allemands – et de loin.

Dans le même temps, nos fleurons comme Alstom et Orano sont reconnus pour leur expertise ultra-spécifique dans ce secteur de pointe.

Le seul problème…

C’est que 100% de notre uranium est importé.

Et qui a la barre sur l’uranium depuis 2010 ?

Le Kazakhstan, avec son géant Kazatomprom, qui contrôle près de 40% de la production d’uranium mondiale.

Or, le Kazakhstan est un allié ultra-proche de la Russie, leur entente est sous-tendue par des traités d’assistance mutuelle, en bref, ils ne seront jamais « avec nous ».

Un autre géant dont nous dépendons, c’est Rosatom, le géant russe du nucléaire… une entreprise qui est l’équivalent d’EDF, Alstom et Orano réunis, pour paraphraser une vidéo que j’ai vue récemment.

Les autres géants de l’uranium, au Canada ou en Australie, sont tout juste en train de se réveiller… car le prix de l’uranium était si bas ces dernières années qu’il n’était même plus rentable d’en extraire du sol.

En clair : si les Kazakhs ou les Russes nous lâchent sur l’uranium, l’hiver sera beaucoup moins drôle d’un coup…

Le vrai nerf de la guerre

Si j’ai tenu à partager avec vous ces 3 points, c’est pour illustrer qu’en dépit des débats polarisés sur l’inflation, le krach crypto et les valeurs tech…

Dans le réel, le sujet vraiment bouillant ces derniers mois…

C’est celui des matières premières.

Le prix de certaines a déjà explosé, pour beaucoup d’autres de spectaculaires hausses sont à venir.

Si vous n’avez pas hedgé votre portefeuille en investissant sur les matières premières, bonne nouvelle : il n’est pas trop tard.

Cette présentation vous révèle le nom de sociétés ultra-stratégiques pour qui les étoiles semblent alignées :

  • Un géant du gaz naturel américain, bien placé pour gagner des parts de marché suite à la fermeture de NordStream 1 par Poutine…
  • Une minière d’uranium qui possède les plus gros stocks stratégiques du marché… dont la valeur pourrait bien s’envoler suite à la fièvre de l’uranium prévue par certains analystes pour cet été…
  • Et bien d’autres : streaming d’or et d’argent, leader des métaux technologiques, spécialiste de la diversification sur toutes les matières premières…

J’ai réuni les meilleures entreprises pour faire face à la crise et à l’inflation dans un document exceptionnel : le Portefeuille Forteresse.

Je veux découvrir le Portefeuille Forteresse

Amicalement,

Marc Schneider

La Lettre Argo Éditions

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Marina
Marina
1 année il y a

Hello Marc!

Merci beaucoup pour tes analyses, que je trouve toujours très pertinentes.
j’avais déjà investi chez Kinder Morgan et Cameco en effet, mais également chez Coterra Energy.

Aurais-tu une société à recommander pour investir dans l’or?

Amicalement,
Marina

max arabeyre
max arabeyre
1 année il y a

bjr donne moi au moins une sté pour investir aprés je jugerais cordialement

Cugny
Cugny
1 année il y a

En mentionnant ce pseudo trafic d’OR entre la Suisse et la Russie j’estime qu’une fois n’est pas coutume vous sortez de votre domaine de compétences. Je ne vois pas en quoi cette anecdote est intéressante pour un investisseur.