Billet Dan Ferris du 21/02/2024

Chère lectrice, cher lecteur,

Chauncey Gardiner a marché sur l’eau…

Vous ne connaissez peut-être pas cette référence au film Being There (1979), basé sur le livre du même nom et publié en 1971 par Jerzy Kosinski.

Dans ce film, Peter Sellers joue le rôle d’un homme d’âge mûr, agréable mais un peu simplet, nommé Chance.

Chance a vécu toute sa vie comme jardinier dans la maison d’un homme riche.

Il n’a pratiquement eu aucun contact avec le monde extérieur.

Il n’est jamais allé à l’école, ni chez le médecin, ni chez le dentiste. Il n’a jamais été malade.

Il ne connaît que deux choses : le jardinage et ce qu’il voit à la télévision.

Après la mort de l’homme riche, Chance doit s’éloigner de la propriété pour la première fois de sa vie.

Un jeune homme le menace alors d’un couteau et Chance tente de l’éloigner avec la télécommande de son téléviseur !

Ayant été déconnecté de la réalité toute sa vie, il ne sait littéralement pas comment elle fonctionne.

Ses seules références à la réalité étant le jardinage et la télévision, Chance répond donc à tout ce qu’on lui dit par un commentaire agréable provenant de l’une de ces deux sources.

Chance rencontre des gens puissants et riches, dont le président des États-Unis, qu’il reconnaît à la télévision.

Tous pensent qu’il parle de façon métaphorique et qu’il regarde au fond de leur âme. Mais ce n’est en fait qu’un simplet sympathique qui ne connaît que le jardinage et la télévision.

À la fin du film, Chance se promène à l’extérieur et traverse un lac sans tomber dedans. Curieux, il s’arrête et plonge son parapluie dans l’eau, puis continue à marcher.

Il ne savait pas qu’il était censé couler, alors il ne l’a pas fait.

La personnalité agréable de Chance et sa totale ignorance me rappellent un rapport de juin 2023 de la société d’études de marché Leuthold Group, qui notait ce qui suit :

“Les années qui précèdent les élections présidentielles sont plus susceptibles que d’autres d’être marquées par une évolution des cours boursiers favorablement déconnectée des fondamentaux.”

 

La déconnexion d’aujourd’hui est certainement favorable pour certains…

Je parle de ceux qui gagnent de l’argent grâce aux valorisations extrêmes que l’on peut trouver dans la méga-bulle du marché, particulièrement sur une poignée d’actions populaires qui surperforment tout.

J’ai déjà souligné à maintes reprises la valorisation extrême du marché.

Un récent article du Wall Street Journal l’a aussi fait en utilisant cinq mesures simples pour l’indice S&P 500 :

  • rapport cours/bénéfice supérieur à la moyenne sur 10 ans
  • rapport cours/valeur comptable supérieur à la moyenne sur 10 ans
  • prime par rapport aux obligations à 10 ans proche de son niveau le plus élevé depuis deux décennies
  • croissance du prix par rapport aux bénéfices inférieure à la moyenne sur 10 ans et supérieure à la moyenne sur 20 ans
  • le ratio cours/bénéfice corrigé des variations cycliques (CAPE) est plus élevé aujourd’hui que 96 % du temps depuis 1881, et n’est inférieur qu’à ses pics des années 1990 et 2021.

 

J’ai souvent cité le ratio CAPE comme un bon moyen de repérer les méga-bulles. En ce moment, il clignote en rouge à 33,8.

En résumé, le S&P 500 est cher, quel que soit l’angle sous lequel on l’examine.

Mais après tout, il s’agit là d’une vue d’ensemble du marché. Le fait que les actions soient chères ne signifie pas nécessairement qu’elles sont “déconnectées de la réalité”.

Alors creusons un peu plus…

 

La déconnexion peut se manifester d’autres manières…

Par exemple, l’analyste Tavi Costa a récemment indiqué sur X que la capitalisation boursière de Microsoft représente le double de celle de l’ensemble du secteur de l’énergie du S&P 500

Alors qu’elle ne génère que la moitié du flux de trésorerie annuel disponible de toutes les actions du secteur de l’énergie !

Je comprends que Microsoft soit une entreprise très efficace en termes de capital par rapport à la production de pétrole et de gaz. Et je comprends que cela lui permette de se négocier à une valeur élevée.

Mais réfléchissez à ce qui se passerait si Microsoft disparaissait soudainement, ou alors si les compagnies pétrolières disparaissaient soudainement.

Je ne pense pas que le fait de devoir changer son logiciel informatique soit pire que de voir son niveau de vie revenir en 1858 (l’année précédant la découverte du pétrole en Amérique).

Je comprends les objections à cette comparaison, mais elles ne changent rien à une vérité fondamentale : la richesse réelle créée par les sociétés pétrolières et gazières devrait avoir au moins autant de valeur que les logiciels.

Vous pouvez choisir le type de déconnexion du marché qui vous convient le mieux. Mais quel que soit l’exemple que vous considérez, cela signifie la même chose…

 

Le marché boursier semble ne pas savoir qu’il ne peut PAS marcher sur l’eau…

Après tout, le marché n’a aucune raison de croire que quelque chose ne va pas en ce moment, car tout semble bien se passer à ces niveaux de valorisation.

Mais ce n’est pas ainsi que cela fonctionne.

Un marché en hausse est toujours agréable et correct jusqu’à ce que les risques s’accumulent et le transforment en une catastrophe imminente.

C’est une recette pour le chaos et la catastrophe

À l’heure actuelle, si vous investissez dans un ETF sur le S&P 500, vous placez en réalité plus de 30 % de votre investissement dans les dix plus grandes actions.

C’est le problème quand on est déconnecté de la réalité. Le caractère tout à fait plaisant de tout cela constitue une incitation négative à vouloir rétablir sa connexion avec les faits et les principes fondamentaux de l’investissement en actions à long terme.

C’est à se demander combien de temps encore il faudra pour que nos marchés chaotiques et déstructurés révèlent leurs aspects les plus sombres…

Alors ma préconisation sera simple…

 

Soyez prudents jusqu’à la fin de l’année…

En ce moment, j’ai l’impression d’être dans une période dangereuse. Je me sens presque comme dans mon message du 19 novembre 2021, lorsque j’ai dit que j’étais plus baissier qu’en septembre 2018 et que je recommandais la vente à découvert d’actions à ceux qui se sentaient à l’aise avec cela.

Les meilleurs vendeurs à découvert que je connaisse attendent que les actions commencent à chuter avant de commencer à vendre à découvert.

Je ne serais pas du tout surpris que les actions commencent à chuter bientôt et que ceux qui sont assez courageux pour prendre le parti de la vente à découvert gagnent de l’argent au cours des prochains mois.

Mais vous n’avez pas besoin de faire cela.

Tout ce que vous devez faire, c’est ce que je recommande depuis quelques années.

Vous devez vous préparer à une grande variété de résultats… ce qui signifie avoir :

  • d’excellentes actions achetées à des prix raisonnables
  • beaucoup de liquidités
  • des obligations sûres offrant de bons rendements
  • et des métaux précieux

 

Les actions énergétiques sont également une opportunité à considérer très sérieusement.

Car elles ont longtemps été délaissées, mais la reconnexion aux fondamentaux pourraient leur permettre de rebondir très bientôt.

Un secteur en particulier est en plein boom : celui de l’Uranium

En 2007, durant le dernier marché haussier sur ce secteur, certaines actions Uranium ont grimpé de + 93’600 %, +101’900 %, et jusqu’à + 161’000 % !

Et aujourd’hui, les spécialistes ont repéré cinq nouveaux catalyseurs majeurs qui montrent que le prochain cycle de hausse sur l’Uranium est en train de démarrer

Pour découvrir comment vous pourriez en profiter immédiatement, cliquez ICI.

Bon investissement,

Dan Ferris

Eagle Point, Oregon

 

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