Billet Dan Ferris du 20/03/2024

Chère lectrice, cher lecteur,

Apple aurait dû m’écouter il y a 9 ans

En février 2015, Apple a annoncé que plusieurs centaines de ses employés allaient se mettre à travailler sur la conception d’une voiture électrique.

Nom de code de ce projet : Titan.

Après tout, Apple avait réinventé le secteur de la musique avec l’iPod et l’iTunes Store.

Il avait réinventé le téléphone avec l’iPhone.

Il avait réinventé l’informatique mobile avec l’iPad.

Alors quelqu’un dans l’entreprise a dû penser que la prochaine étape logique serait de réinventer l’automobile.

À l’époque, j’avais participé à l’émission Money With Melissa Francis sur Fox Business pour parler de cette annonce.

Et j’avais souligné que cette “Apple Car” ne faisait aucun sens et qu’elle coûterait probablement beaucoup d’argent à l’entreprise… avant d’échouer.

Pourquoi je pensais cela ?

Parce qu’Apple avait une activité peu gourmande en capital, à forte marge, et qui consistait à vendre des produits inimitables…

Et que, à l’inverse, la construction de voitures était une activité très gourmande en capital, à faible marge et très concurrentielle.

Pourtant, de nombreuses personnes m’ont dit que j’avais tort.

Un analyste du Wall Street Journal qui suivait Apple depuis des années a même déclaré que les revenus d’Apple augmenteraient de 60 % si la société parvenait à conquérir ne serait-ce que 10 % du marché de l’automobile !

 

Sauf que ceux qui font ces analyses sont dans l’erreur…

Quand vous entendez quelqu’un dire :

“Si l’entreprise XYZ peut conquérir ne serait-ce que xx % de l’énorme marché de n’importe quel produit, elle pourrait valoir des milliards.”

Cela veut juste dire que cette personne ne sait pas comment fonctionne le monde des affaires et que vous pouvez ignorer son analyse.

Les entrepreneurs intelligents vous diront plutôt :

“X est un petit marché, mais notre produit est radicalement meilleur que ce qui existe et nous pensons pouvoir en conquérir rapidement une part importante.”

Un investisseur avisé trouvera cela beaucoup plus intéressant, plutôt que de gagner “un pourcentage dérisoire d’un marché géant et hyper concurrentiel” comme celui de l’automobile.

 

Il n’est donc pas surprenant qu’Apple vienne d’annoncer l’arrêt de ce projet…

Le projet Titan était une incursion de plus de 10 milliards de dollars dans un secteur où Apple n’aurait jamais dû s’attendre à réussir.

Heureusement, Apple est un mastodonte.

Alors une perte de 10 milliards sur une période de 10 ans ne lui fait pas si mal que cela.

Et surtout, cette décision d’arrêter l’Apple Car est bénéfique pour les actionnaires.

Car cela veut dire que l’entreprise ne gaspillera plus d’argent dans ce gouffre inutile.

La Direction a également annoncé la reconversion d’une partie des 2’000 employés qui travaillaient sur ce projet vers la recherche dans l’Intelligence Artificielle.

Avec l’IA, Apple se retrouve sur un terrain plus familier, puisqu’elle fournit déjà des produits technologiques et qu’elle a besoin de développer des logiciels.

Je parie même qu’elle pourrait utiliser l’IA pour améliorer Apple Music.

Donc investir massivement dans ce nouveau secteur, plutôt que de s’acharner à vouloir faire des voitures, est une bonne décision.

En fin de compte, l’échec d’Apple confirme bien à quel point il est difficile de réussir dans un secteur qui n’a rien à voir avec son marché d’origine.

 

Mais cela ne signifie pas que personne ne peut avoir toutes sortes d’activités totalement différentes sous un même toit…

Une entreprise en particulier a commencé à acheter d’autres sociétés au cours des années 80-90’, avec un grand succès.

Vous voyez de qui je veux parler ?

Berkshire Hathaway.

C’est peut-être l’ensemble d’entreprises le plus important et le plus disparate qui ait jamais existé sous un même logo.

Warren Buffett a commencé à acheter des actions de Berkshire Hathaway en 1962, alors que cette entreprise n’était encore qu’un fabricant de textiles.

Dès 1965, il avait accumulé suffisamment d’actions pour prendre le contrôle de l’entreprise (et il en est toujours le président-directeur général).

Il a maintenu l’activité textile jusqu’en 1985, puis Berkshire est devenu quelque chose de très différent

Buffett a commencé sa lettre aux actionnaires de 1985 en évoquant avec enthousiasme le récent achat par la société d’une position importante dans le géant des médias ABC/Capital Cities… de son acquisition du fabricant de produits pour la maison Scott & Fetzer… et de sa participation de 7 % dans le groupe d’assurance Fireman’s Fund.

Puis il a annoncé la sortie de l’activité textile qui a donné son nom à Berkshire. La raison en était simple : elle perdait de l’argent et n’avait aucun espoir de remonter la pente…

Ensuite, Berkshire n’a jamais cessé de se diversifier en achetant toutes sortes d’entreprises.

Aujourd’hui, c’est un empire.

La société possède See’s Candies, les assurances Geico, la chaîne de restauration rapide Dairy Queen, les sous-vêtements Fruit of the Loom, BNSF Railway, les peintures Benjamin Moore, Acme Brick, Clayton Homes, le service de jets privés NetJets, les articles de cuisine Pampered Chef, les bijouteries Ben Bridge et Helzberg… et plus de 60 autres entreprises au total !

Et elle détient aussi des participations partielles dans de nombreuses sociétés, comme Apple (173 milliards de dollars), Bank of America (34,8 milliards de dollars), American Express (28,4 milliards de dollars), Coca-Cola (23,6 milliards de dollars) et Chevron (18,8 milliards de dollars).

Au total, fin 2023, Berkshire possède pour 353,8 milliards de dollars d’actions.

Les entreprises qu’elle détient ont généré 37,4 milliards de dollars de bénéfices.

La capitalisation boursière de la société s’élève à environ 886 milliards de dollars (ce qui en fait la septième action de l’indice S&P 500).

La leçon évidente est que la diversification est une compétence distincte de la gestion d’une entreprise seule (comme Apple) et qu’elle peut être une excellente affaire en soi.

Ce qui nous amène à ce que vous et moi faisons avec notre capital durement gagné

 

Comme Buffett, vous et moi prenons des participations dans différents investissements…

N’oubliez jamais que posséder des actions, c’est la même chose que posséder des entreprises.

Vous voulez détenir les meilleures, vous voulez les acheter au meilleur prix… pour en tirer le meilleur rendement !

Vous devez donc choisir les secteurs les plus attractifs du moment pour viser des gains massifs dans les prochains mois.

C’est le cas par exemple de la biotechnologie, des soins de santé, ou de l’exploitation minière…

Et bien sûr de l’Intelligence Artificielle, dont le développement exponentiel est une opportunité en or pour les investisseurs.

Il existe une poignée d’actions IA, propulsées par des forces puissantes, qui pourraient même s’envoler de + 1’000 %… Découvrez lesquelles en cliquant ICI.

Bon investissement,

Dan Ferris

Eagle Point, Oregon

 

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