Chère lectrice, cher lecteur,
Je viens d’assister à la conférence annuelle d’investissement VALUEx Vail au Colorado.
Une quarantaine d’investisseurs étaient réunis pour présenter leurs analyses et leurs idées d’investissements.
Et chaque présentation portait en particulier sur l’une des actions préférées de chaque intervenant.
Je vais d’ailleurs vous révéler en fin de ce message une idée d’investissement qui pourrait vous permettre d’encaisser de gros profits, y compris dans un marché aussi risqué que celui que nous connaissons en ce moment…
Mais avant cela, parmi tous les pitchs que j’ai entendu, je veux vous parler de celui qui m’a le plus marqué.
Ce discours est venu de l’investisseur/auteur Paul Podolsky de Kate Capital, basé au Connecticut.
Paul est un investisseur intelligent et qui a déjà travaillé en étroite collaboration avec Ray Dalio chez Bridgewater Associates, le plus grand fonds spéculatif au monde.
La thèse de Paul s’applique à l’ensemble du marché obligataire… et il qualifie la situation de « danger clair et présent ».
Les traders comptent sur la Fed pour baisser les taux d’intérêt au cours de la prochaine année…
Paul a souligné la tendance actuelle d’inversion de la courbe des taux.
(Ce qui veut dire que les taux d’intérêt à court terme sont plus élevés que ceux à long terme).
Historiquement, il s’agit d’une condition inhabituelle…
Car, de façon logique, vous vous attendriez à obtenir un rendement plus élevé en bloquant votre argent plus longtemps.
Mais de nos jours, c’est l’inverse que l’on voit, et le marché s’est “habitué” à ce phénomène.
Ce qui veut dire qu’il n’est plus préparé à ce que les choses reviennent à la normale.
Comme vous le savez, la Fed abaisse les taux pour stimuler l’économie et l’augmente pour réduire l’inflation.
Or, si la Fed réduit ne réduit pas ses taux comme tout le monde l’imagine… cela sera ressenti comme un signe de pression inflationniste plus importante que prévue.
Et cela pourrait – in fine – faire grimper les taux à long terme, comme ceux des Bons du Trésor à 10 ans.
Et ça, ce serait une mauvaise nouvelle pour les actions, dont les valorisations sont proches de leurs records, et qui ne sont absolument pas préparées à une hausse des taux d’intérêt à long terme.
C’est une vision classique à contre-courant…
Lorsque le marché intègre de fortes attentes, toute donnée qui ne soutient pas ces attentes peut déclencher un puissant renversement.
De plus, le marché regarde au-delà de 2024 : Bloomberg rapporte dans un rapport que les traders d’options de taux d’intérêt à court terme parient sur une baisse des taux de la Fed allant jusqu’à 300 points de base d’ici mars 2025.
Mais ce serait une baisse vraiment importante… donc peu probable.
Podolsky et Bloomberg notent qu’une réduction de 300 points de base ne serait pas nécessairement pris comme un bon signe car cela laisserait entrevoir que la Fed envisage une récession.
Ainsi, ces deux sources différentes voient actuellement des signes de danger sur le marché obligataire.
Et les conséquences pourraient être effrayantes dans le monde réel…
J’ai l’impression que la plupart des gens trouvent les discussions sur les obligations ennuyeuses, ésotériques, et en dehors de leur cercle immédiat de préoccupations…
C’est une grosse erreur.
En réalité, les obligations concernent tout le monde.
Parce que vous en avez dans le “fonds euros” de votre contrat d’assurance-vie, dans votre contrat de retraite par capitalisation…
Et bien sûr, de nombreuses entreprises cotées en bourse sont gavées d’obligations.
Tous les épargnants et les investisseurs sont donc exposés au risque obligataire, même indirectement.
Et il faut se rappeler qu’historiquement, les gros problèmes sur le marché des actions sont souvent précédés de gros problèmes sur le marché des obligations.
Cela devient encore plus dangereux lorsque l’on prend en compte le fait que les marchés boursiers sont proches des valorisations les plus élevées de toute l’histoire enregistrée…
Dans ces conditions, quelles solutions mettre en place ?
Je pense que de la peur sur le marché obligataire combinée à de la complaisance sur un marché boursier cher ne forment pas une situation d’avenir radieux…
Et je vous rappelle donc mon fameux mantra de ces deux dernières années : « préparez-vous, ne prédisez pas ».
Je ne dis pas cela pour vous faire peur.
Il ne s’agit pas de tout vendre et de partir se cacher au fond d’un bois.
Il s’agit de comprendre l’exposition au risque et de préparer son portefeuille à une grande variété de résultats.
C’est pourquoi mon ami Whitney Tilson a développé une stratégie d’investissement unique, qui fonctionne à la hausse ET à la baisse.
Le résultat est simple : sur les 20 dernières années, elle pulvérise tout.
Elle vous aurait permis d’empocher 22 FOIS votre mise (+ 2’161 %), ce qui est 4 fois mieux que les meilleurs ETF sur la même période…
Son secret est de cumuler :
- des marges bénéficiaires autour de 50 % (ce qui est extraordinaire)
- une résistance absolue à la récession (vous gagnez dans tous les cas, peu importe que les marchés montent, ou descendent…)
- un monopole de fait (personne ne peut venir concurrencer, ou remplacer cette stratégie)
Bon investissement,
Dan Ferris
Eagle Point, Oregon