Chère lectrice, cher lecteur,
Même si le marché ne le reconnaît pas actuellement…
Le risque existe bel et bien.
Je vous assure qu’il est réel.
Mais la plupart des gens ne le voit pas tant qu’il n’a pas fait de dégâts importants dans leur portefeuille…
En fait, il est tout simplement trop difficile de rester prudent, pessimiste, ou même simplement réfléchi, lorsqu’il s’agit d’investir dans des actions à la mode qui dépassent leurs sommets historiques.
Aujourd’hui, certaines valeurs américaines sont cotées comme si elles n’allaient plus jamais baisser !
Avec un ratio cours/bénéfice de 38,79, l’indice S&P 500 est plus cher aujourd’hui qu’il ne l’était à son pic d’octobre 2021.
Et son ratio CAPE n’a été plus élevé qu’entre décembre 1998 et octobre 2000, soit durant la dernière grande phase ascendante, et le pic du boom des dot-com.
Donc les actions s’envolent dans les airs.
Et pour moi, cela rend plus probable qu’elles prennent bientôt une pause prolongée…
(Mais je me rends également compte qu’elles pourraient encore grimper plus haut et plus longtemps que je ne l’aurais jamais cru… À ce stade de ma vie, il est difficile de me surprendre avec l’évolution du marché).
Pour les investisseurs d’aujourd’hui, le risque n’existe plus…
Et vous voulez savoir pourquoi le marché est si dynamique ?Le Wall Street Journal semble avoir la meilleure réponse :
Voilà.
L’article rapporte essentiellement que les actions sont en hausse malgré les droits de douane qui, selon les économistes, risquent de provoquer une récession.
Le marché est donc en plein essor, malgré « un torrent de mauvaises nouvelles », comme le dit le WSJ.
J’imagine qu’en ce moment, le magazine BusinessWeek pourrait même écrire un article de couverture intitulé « La mort du risque ».
Ce serait le pendant parfait de son célèbre numéro du 13 août 1979, qui titrait « La mort des actions » :
Publié vers la fin du marché latéral de 1966 à 1982, cet article affirmait que l’inflation détruisait le marché boursier et qu’il fallait donc investir davantage ailleurs.
Il reflétait parfaitement le sentiment baissier qui était partagé par tous à l’époque…
Et qui s’est avéré totalement faux !
Dès 1982, le marché a connu l’une des hausses les plus spectaculaires de l’histoire, culminant finalement au plus fort en 2001.
Paradoxalement, on pourrait dire que cet article était un signal d’achat pour les actions.
Aujourd’hui, je pense qu’il se produit l’inverse.
Et selon moi, la tendance haussière qui semble si évidente pour tout le monde, pourrait bien voir ses jours comptés…
Votre portefeuille est peut-être rempli de titres dangereux…
Si vous me lisez depuis longtemps, vous savez que je vous ai déjà mis en garde contre les actions surévaluées, comme Nvidia, ou Tesla.
Et comme je le répète souvent, l’indice S&P 500 dans son ensemble affiche des valorisations proches de celles d’une bulle.
Alors que les meilleures opportunités du marché se trouvent souvent…
Là où personne ne regarde.
Jason Zweig, journaliste chevronné du Wall Street Journal, a récemment présenté ses arguments en faveur des petites actions :
“Les performances spectaculaires attirent toujours l’argent, et les grandes capitalisations ont le vent en poupe, portées par l’essor de l’intelligence artificielle. Mais que se passera-t-il si l’IA s’avère être un échec, si elle ne répond pas aux attentes, ou si les plus grandes capitalisations finissent par stagner ?
Les investisseurs qui n’auront pas abandonné les plus petites capitalisations seront alors récompensés.”
Acheter aujourd’hui des constructeurs immobiliers, des matières premières, ou des sociétés minières, pourrait s’avérer être un excellent moyen de gagner beaucoup d’argent dans les mois qui arrivent.
Ces valeurs figurent parmi les plus grandes retardataires de la bulle actuelle, car les investisseurs se concentrent davantage sur les actions technologiques.
Mais aucun actif ne sous-performe éternellement.
Et lorsque tout le monde s’attend à ce que les leaders du marché ne perdent jamais, c’est le moment idéal pour se tourner vers les valeurs “en retard” les plus prometteuses.
(Par exemple, mes comptes personnels regorgent d’actions délaissées liées aux ressources naturelles…)
Bon investissement,
Dan Ferris
Medford, Oregon
Merci infiniment Monsieur de nous mettre en garde une fois de plus contre les risques de s’intéresser seulement aux produits les plus connus qui pourraient nous faire trébucher pour avoir ignorer les produits dont on parle à peine mais qui peuvent être enfin valorisés à l’inverse des premiers. Cordialement.