Chère lectrice, cher lecteur,
Depuis plusieurs mois, l’Europe est plongée dans une crise énergétique critique.
Le constat est simple :
Elle consomme 450 milliards de m3 de gaz chaque année…
… mais elle n’en produit que 75 milliards.
Faites le calcul, il “manque” 375 milliards de m3 !
Et on ne peut pas s’en passer.
Car ce gaz ne sert pas juste à votre confort ou pour votre chauffage.
C’est le secteur industriel européen qui en consomme la majorité (en particulier l’industrie allemande).
Donc s’il n’y a plus assez de gaz, ce sont des usines qui pourraient fermer, des sous-traitants qui pourraient faire faillite et des salariés mis au chômage…
Jusqu’ici, pour couvrir nos besoins en énergie, nous avions un immense atout :
La Russie !
Notre partenaire et voisin continental est le 1er exportateur de gaz naturel au monde.
Et pendant des années, il a fourni à l’Europe environ la moitié de ses importations annuelles de gaz à un faible coût.
Sauf que…
La géopolitique change la donne
Depuis le déclenchement du conflit en Ukraine, toute la stratégie énergétique européenne est remise en question.
Les dirigeants européens ont décidé de ne plus acheter de gaz à la Russie…
… et cela impose une grande bascule pour trouver d’autres sources d’approvisionnements.
Pour l’hiver 2022, les réserves sont faites.
Les stocks européens ont pu être remplis au maximum, grâce :
- au gaz russe qui a été fourni de façon normale durant le 1er semestre
- au GNL acheté à la Chine pour compléter les stocks en fin d’année (en réalité la Chine achetait ce GNL à la Russie, puis le revendait à l’Europe quatre fois plus cher, mais on ne va pas revenir ici sur les inepties de gestion des dirigeants européens…)
Donc même si cela nous a coûté très cher, il y aura assez de gaz pour passer l’hiver.
En revanche…
Les vrais problèmes pourraient commencer au printemps prochain.
C’est l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) qui tire la sonnette d’alarme (1).
Le défi des dirigeants européens est donc de savoir comment ils vont remplir les stocks à prix abordable en prévision de l’hiver 2023 ?
Les méthaniers remplacent les gazoducs
Les principaux gazoducs qui livraient du gaz en provenance de Russie sont soit :
- sabotés (Nord Stream 1 et Nord Stream 2 ont été mis hors d’usage par des bombes sous-marines)
- en zone de guerre (Brotherhood passe par l’Ukraine)
Résultat, l’Europe doit se tourner vers la mer et importer par bateaux méthaniers du gaz naturel liquéfié (GNL).
Pour l’instant il n’y a que quatre terminaux gaziers sur les côtes françaises et aucun en Allemagne…
Pour augmenter leurs capacités d’importation, les pays européens se sont donc lancés dans la construction d’une dizaine de nouveaux sites.
Ils pourraient voir le jour dans les prochains mois et une fois mis en service, il faudra les utiliser à long terme pour les rentabiliser.
On assiste donc à un changement structurel majeur dans la stratégie énergétique européenne…
… et cela pourrait faire exploser le marché du GNL et générer des milliards de dollars de bénéfices !
Saisissez les opportunités dans cette période de bascule !
Il va falloir importer beaucoup, beaucoup de GNL pour compenser les quelques 200 milliards de m3 de gaz russe qui venaient de la Russie…
Et cela crée un marché très juteux pour les pays exportateurs, comme le Qatar, ou l’Algérie.
Mais le principal bénéficiaire pourrait être les USA !
Car ils ont d’immenses réserves de gaz et ils veulent profiter de cette crise pour devenir le premier exportateur mondial de GNL vers l’Europe.
En ce moment, les sociétés américaines se frottent les mains et investissent de façon massive car leurs perspectives de profits sont gigantesques !
Et pour ceux d’entre vous qui sauront anticiper cette opportunité, les gains pourraient être énormes.
Je vous en reparlerai bientôt en détail…
Amicalement,
Marc Schneider
Source : capital .fr/economie-politique/vers-une-penurie-de-gaz-pour-lhiver-2023-2024-alerte-lagence-internationale-de-lenergie-1450996
Macron et son équipe n’ont rien vu arriver. A confisquer des biens aux russes la réponse de Poutine a été le gaz dont nous manquerons c’est certain. Et tout ça pour une guerre qui n’est pas la nôtre et qui va nous ruiner . Est-ce cela de la bonne gestion ?? Où étais ce voulu ??? Les dindons c’est nous.